Chapitre dix-sept.
Fraise était épuisée, plusieurs fois elle était tombée de sa dragodinde, mais elle voulait absolument fuir cet endroit ténébreux. Elle savait très bien où aller, mais allait-il l’accepter après tout les méfaits qu’elle a commise pour un être qui ne pensait qu’à lui, et à étendre son pouvoir, quoi qu’il lui en coûte. Elle entra dans la forêt maléfique. Cet endroit était connu pour être un des pires lieux qui existe, car très dangereux. Quand elle sut qu’elle était assez loin de la forteresse, elle mit pied à terre et soigna ses blessures près d’un cours d’eau pendant que sa monture se reposait. Elle aurait aimé manger un petit quelque chose, mais elle connaissait mal la forêt maléfique. Si elle se risquait à manger quelques baies ou champignons, elle pourrait très bien mourir d’empoisonnement. Son immense savoir des plantes et sa magie étaient restreintes par cette forêt. Elle était très intelligente, mais pas assez pour survivre plus de deux jours dans cette forêt maudite. La nuit était tombé, mais elle avait peur que si elle s’arrête, elle se ferais dévorer par un quelconque monstre qui rodait dans les parages. Après avoir apaisé ses douleurs, elle se remit en selle. Ses ailes et son dos, bien qu’elle y est appliqué quelques onguents pour les soigner et apaiser, ne firent leurs effets qu’une petite demi-heure.
Arrivé à une clairière, elle décida de s’arrêter. Ses ailes et son dos s’étaient remis à saigner abondamment. Elle avait tellement mal qu’elle sauta dans tout les sens et se mit à pleurer. Puis, entendent un bruit de fond, elle s’arma de sa baguette d’argent et se prépara à défendre sa vie. Elle savait très bien que si s’était un monstre puissant, elle ne pourrait rien faire. Au bout d’un moment, un chafer lui bondit dessus. Elle poussa un cri de terreur : tout ce qu’elle ne voulait pas. Les chafers sont des êtres puissant et stupide se dit-elle. Mais peut-être pourrait-elle profiter de cette faille. Elle rassembla le peu de pouvoir magique qu’il lui restait et envoya des ondes par télépathie au chafer. Le pauvre squelette s’en retrouva assommé pendant une bonne minute, puis se releva : Il était à ses ordres. Fraise, quant à elle, était trop faible pour tenir debout et tomba à genou. Voyant ceci, le chafer émit un cliquetis particulier. Tout à coup, d’autres chafers arriva. L’un d’eux prit Fraise, évanouie, dans ses bras et tenta de la léchouiller. Le chafer d’élite qui avait été envoûté par Fraise la récupéra et frappa son congénère. Le chafer décida dans son crâne vide de ramener Fraise là où la dragodinde devait l’emmener. Il donna l’ordre aux autres chafers de lui faire escorte pendant qu’il chevaucherait la dragodinde. Tous s’exécutèrent. La dragodinde était effrayée par ce squelette qui la montait. Elle se serait plutôt attendu à se faire dévorée que chevauchée.
Après plusieurs heures de route, les chafers s’arrêtèrent une petite heure le temps de se restaurer et de déjeuner. Fraise se réveilla peu de temps après qu’ils eurent préparé le festin. D’abord choquée par cet attroupement autour d’elle, elle se remémora par la suite qu’elle avait envoûté le chafer d’élite à ses fins pour arrivé là où elle serait sûrement rejetée. Elle demanda aux chafers dans leur propre langage à combien de temps était-il de sa destination. Ils lui répondirent qu’ils étaient à environ une heure de la ville. Elle prit un bouftou que les chafers avaient fait griller et mangea du mieux qu’elle put. Après avoir à peine toucher à sa cuisse de bouftou, elle tomba à nouveau dans les pommes. Le chafer d’élite savait qu’elle était gravement blessée, et qu’il lui fallait de très bon soin que lui-même ne pouvait prodiguer. Il la remis en selle du mieux qu’il put dès qu’ils furent tous rassasiés et au bout d’une heure, arrivèrent au village de Tinywin.