Chapitre vingt.
Lorsque la musique préférée de Liilalia passa, elle demanda à son fiancé de danser avec elle. Malgré ses plaintes sur sa façon de danser, elle voulu quand même qu’il s’exécute. Elle savait très bien qu’il était un excellent guerrier, mais un piètre danseur. A peine s’était il mit à danser, tous ceux qui le regardaient ainsi que sa femme se mirent à sourire. Même Fraise eut son premier sourire depuis longtemps. Voyant cela, il continua malgré tout. Tout s’arrêta vers les minuits. Ils étaient tous plus ou moins épuisés par la fête. Il emmena Liilalia au lit et sorti quelques minutes lorsqu’il vit Fraise étalé sur la table, très fatiguée. Il la prit dans ses bras, l’installa dans sa chambre avec Liilalia, dans un lit à part, et s’endormi près de sa fiancée.
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Mais ce n’était pas la même chose du côté de la Forteresse Noire. La veille du mariage, Sensis écoutait le rapport de son espion le plus dévoué, un Sram spécialisé dans l’espionnage et l’assassina. Il travaillait pour Sensis depuis des années, et ne s’était jamais fait repéré lors d’une mission. Quelques minutes après lui avoir appris que la magicienne et tyranne Fraise avait rejoins l’ennemi, un silence de mort plana dans la pièce. Mais ce silence ne dura point : Sensis marmonna quelques paroles qui firent frissonner l’espion. Il avait beau se sentir à l’abri car il était du côté de son maître, il connaissait bien les paroles et ce que faisait l’ogre. Et apparemment, s’était terrible. Deux minutes plus tard, il fit partir le Sram d’un geste de la main et convoqua deux personnes dans son antre. Elles étaient toutes deux encapuchonner, impossible de distinguer leur visage, mais on arrivait à distinguer deux yeux remplie de maléfice, prêt à tout pour servir leur maître du mieux qu’ils pouvaient. Il leur demanda de s’occuper des préparatifs. Les deux nouveaux personnages s’inclinèrent et disparurent dans l’ombre.
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Le lendemain, tôt le matin, tout le village était réveillé : les femmes préparèrent tous les préparatifs tel que la nourriture, les décorations fleuries, … Les hommes eux s’occupèrent d’aller à la chasse pour pouvoir nourrirent tout le monde, ou bien formèrent les tables du banquet, préparèrent tout ce qui était le plus physique, sauf pour Vaitea, qui s’était mis du côté des hommes car étant très forte, et, comparé à d’autres Iop qu’elle connaissait bien. D’ailleurs, il est vraie que comparé à la majorité des Iop, son intelligence sortait du lot. Elle était capable de coordonner toute une armée en regardant d’un seul coup d’œil. Pendant que Vaitea s’occupa de la petite fête, Opale, la jeune Eniripsa qui avait décidé de rester près de Glaedr qui avait la fâcheuse tendance à s’attirer les pires blessures qui soit, s’occupait de Liilalia et surtout de sa robe de fiançailles. Ce n’est que vers les midis que tout arriva : tous s’étaient réunit dans la petite église qui servait plus de lieu de culte et de prière que de lieu de bénédiction au mariage. Glaedr attendait à l’autel. Ce n’est qu’au bout de deux longues minutes qui paraissaient interminables que Liilalia apparut. Elle ressemblait à un ange tombé du ciel. Habillée d’une robe d’un blanc éclatant, elle s’avança vers son destin, là où l’attendait le maître des Ténèbres, le chevalier dont toutes les femmes désiraient être épouse, l’Ecaflip le plus aimé de sa patrie, mais le plus détesté de ses ennemis, Glaedr. Alors qu’elle s’avança, derrière elle se trouvait deux jeunes demoiselles d’honneur qui envoyaient des fleurs à tout va. Quand elle eut rejoins son fiancé, elle le regarda droit dans les yeux et dit au prêtre qu’elle était prête. Alors il commença un long discours sur le mariage et ses liens sacrés. Mais, au moment fatidique, le moment le plus attendu de toutes et tous, le moment où le prêtre demanda si Liilalia voulait unir sa vie avec celle de Glaedr : elle répondit « Oui, je le veux » sans presque aucune hésitation. Quand se fut le tour de Glaedr, il eut une légère hésitation, puis, en regardant l’assistance, il remarqua que Fraise se tenait étrangement la tête. Il lui demanda si tout allait bien. Elle n’eut aucune réaction. D’un coup, elle prit son envol et bondit sur Glaedr, prête à le tuer mais fut immobilisée avant d’atteindre sa proie. S’était Opale qui avait utilisé le sort « Mot d’immobilisation », un sort suffisamment puissant pour maintenir la victime de sa magie immobile pendant un bon bout de temps. Fraise prononça quelques paroles que Glaedr reconnu : c’était les paroles de Sensis, l’ogre qui avait maltraité Fraise peu de temps auparavant. Il le savait car il avait lu ses pensées. Fraise avait une marque sur son cou, le symbole d’un cercle plein noir parsemé de point blanc à l’intérieur. Opale lui dit qu’il s’agissait du symbole que seul les gens dont l’esprit était possédé par un esprit malveillant. Il existait deux remèdes possible : l’un était une potion disponible dans le temple Eniripsa capable de guérir des possessions faites par les sorciers malveillants et l’autre était de provoquer un exorcisme capable de guérir des possessions provoqués par les morts. Dans le cas présent, il fallait utiliser la potion. D’après Opale, cette potion s’appelait Redessop. Glaedr, et Vaitea décidèrent d’aller ensemble au temple Eniripsa chercher la potion pendant que Liilalia surveillait Fraise attentivement et Opale, pendant ce temps, maintenait le sort actif de toutes ces forces. Il fallu une demi-heure à Vaitea et Glaedr, chevauchant deux dragodindes, pour arriver au temple. Ils entrèrent dans le temple, demandèrent aux Eniripsa de les emmener vers le remède tout en leur expliquant ce qui s’était passé. Au lieu de cela, ils les emmenèrent jusqu’à une vieille Eniripsa, en leur disant qu’ils devaient s’occuper d’elle, c’était elle qui s’occupait des potions rares tel que le Redessop. Glaedr et Vaitea supplièrent la vieille Eniripsa de leur donner la potion, mais elle n’en fit rien. D’une voix rauque, elle leur fit faire ses quatre volontés. Il fallait la coiffer, lui donner à manger, lui couper ses ongles ressemblant plus à des griffes crochu qu’à des ongles, lui faire du vent grâce à un éventail. Glaedr devait même se mettre à quatre pattes pour qu’elle puisse paraître plus grande que Vaitea, qui était trop grande à son goût et devait se promener à genoux. Glaedr et Vaitea en avaient plus qu’assez, quand soudain, Vaitea eut une idée : elle s’approcha d’elle en douce dans son dos et à genoux, sans qu’elle la vit. Pendant ce temps, Glaedr l’occupa en prétextant raconter une blague. Arrivée dans son dos, elle lui bondit dessus et l’agrippa de toutes ses forces. Pendant que Vaitea maintenait la vieille peau au sol, Glaedr chercha la potion. Il lui fallut cinq bonnes minutes pour trouver la bonne potion. Mais se n’était rien comparé aux deux heures horribles qu’il venait de passer avec son amie d’enfance. Vaitea relâcha sa victime et courut à toute vitesse avec Glaedr jusqu’à leurs dragodindes et s’enfuyaient en évitant au mieux les sorts que les Eniripsa leur envoyèrent. Au bout cette fois-ci d’un quart d’heure, ils arrivèrent au village. Il faut croire que l’on va plus vite quand on se fait tirer dessus plutôt qu’en tentant d’aller plus vite pour sauver la vie de quelqu’un d’autre. Opale administra la potion à Fraise en même temps de maintenir le sort d’immobilisation en place. Il fallut attendre à nos héros deux bonnes minutes pour que les effets se fassent sentir. Fraise tomba à terre, fatigué, mais se réveilla presque aussitôt. Tous attendirent, un silence de mort planait. Elle se releva, regarda les gens autour d’elle. Elle savait très bien se qui s’était passé, étant elle-même une maître magicienne de talent, elle pouvait deviner ce qui se passait. Elle eut un grand sourire, et ayant récupéré son énergie, elle dit : « Et alors, je croyais qu’on fêtait un mariage. » Tous eurent un grand sourire et se remirent à leur place. Vaitea et Opale maintenaient Fraise en place, pour qu’elle tienne au moins la tête levée. Le prêtre demanda à nouveau à Glaedr s’il voulait unir sa vie à Liilalia. Après un court moment d’hésitation, il regarda à nouveau l’assistance, ses amis, ses soldats, les villageois qu’il avait sauvé quatre jours plus tôt. Il regarda à nouveau Liilalia dans les yeux et dit : « Oui, je le veux ». Tout le monde fit un grand soupire de soulagement et le prêtre annonça qu’ils pouvaient s’embrasser, ce qu’ils firent sur le champ. Mais quelques choses disait à Glaedr que les ennuies de couple ou même les ennuies tout court ne faisaient que commencer.
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