Chapitre dix-neuf.
Quelques heures plus tard, au moment où la fête allait commencer, les Eniripsa demandèrent à Glaedr de venir voir Fraise. Elle le demandait. A croire que toutes les femmes lui donnaient des ordres maintenant, lui qui avait été habitué à donner des ordres Lui. Ca doit être sa nouvelle condition d’époux se disait-il. Il aura du mal à s’y habituer. Pendant qu’il se dirigeait vers la chambre de la tyranne, les médecins lui dirent qu’elle était sorti d’affaire, mais qu’il ne fallait pas la fatiguée. Arrivé à sa chambre, il respira un bon coup, et entra. Fraise s’était endormie sur un lit de soie. La chambre était décorée de façon à ce que celui qui s’y reposait entra dans une harmonie totale de corps et d’esprit. Les murs étaient décorés de plume en majorité blanche. Le plafond reflétait le lit grâce à un miroir. Une étagère se trouvait face à l’Ecaflip. Elle était faite en bois de frêne. Des peluches représentant chaque une des races existantes y était posé. Soudain, il entendit une faible voix émanant du lit : Fraise s’était réveillée. Il s’approcha d’elle. Elle tenta de se relever mais Glaedr l’en empêcha en lui disant qu’elle était encore faible et qu’il fallait qu’elle se repose.
« Comment cela se fait-il que tu sois si gentil avec moi après tout les malheurs que je t’ai fais ? dit-elle d’une faible voix.
-Parce que je sais que tu ne me trahiras pas. Je pense que tu es devenue notre alliée. J’ai aussi vu ce que Sensis t’as fait subir. C’est vraiment horrible. »
Elle ne voulu rien en dire mais Glaedr savait qu’elle était triste. Sensis l’avait au départ aidé, il lui a offert tout ses pouvoirs, il l’avait traité comme un père traite sa fille, pour ensuite la rejeter. Fraise était triste : il la voyait sangloter dans ses draps. Glaedr se dit qu’il faudrait du temps pour qu’elle puisse redevenir forte. Il avait fermement l’intention de l’aider, quoi qu’il en coute. Le plus dur risque de l’annoncer à ses ennemis. Il s’arrangerait pour qu’elle puisse être traité comme une princesse sans pour autant qu’elle soit craint ou détestée par les autres. Glaedr transmit par télépathie à sa future femme qu’elle devait annoncer aux autres que la tyranne avait rejoint leur camp et qu’il fallait la soutenir. Il s’assit près d’elle et mit sa main sur son épaule en lui annonçant son soutient. Elle le regarda avec un regard infiniment triste et le serra très fort dans ses bras. Il lui rendit son étreinte mais la relâcha quand il perçut les ondes télépathiques de sa fiancée. Il eut un grand souffle de soulagement quand il apprit que les villageois et les guerriers du village le soutenaient dans sa cause. Liilalia lui offrit même le privilège d’inviter sa protégée à la petite fête de ce soir, ainsi qu’à leur mariage. Quand il annonça toutes ces bonnes nouvelles à Fraise, elle se mit à pleuré de joie et remercia Glaedr pour son attention malgré toutes les méchancetés qu’elle avait bien pu causer. Ce serait une grande joie et une grande claque à l’ennemi que d’avoir une nouvelle alliée dans son camp, surtout de ce niveau là. Il espéra aussi que la fête de ce soir se passerait bien, mais pour cela, il fallait attendre encore une petite demi-heure.