Glaedr-Kaosu

Souvenir, souvenir, ...

Mardi 3 août 2010 à 0:59

Après une nuit éprouvante, pleine de bruit d'animaux nocturnes rodant dans les parages, les trois amis se levèrent et rassemblèrent les affaires. Il ne fallait pas traîner si ils voulaient rester en vie et quitter au plus vite ce marécage nauséabonde. Glaedr était affamé, mais James l'empêcha de manger.

 

« Mais je crève de faim moi !

-Chut ! Il ne faut pas se faire repérer. Si tu manges, les plus affamés viendront sur nous.

-Tu ne vas quand même pas m'empêcher de manger !

-Rah ... Bon d'accord, mais fait vite, et fait le en marchant, il ne faut pas perdre de temps, c'est déjà superbe qu'on n'ai rencontré que des cadavres dans le coin ...

-D'ailleurs, je trouve qu'il y en a de plus en plus » Fit remarquer Claire.

« Raison de plus pour se dépêcher. »

 

James n'était pas rassuré. Bien qu'on l'avait retrouvé dormant à poings fermés, ce qui avait par ailleurs, mit une nouvelle fois Claire en colère, il était épuisé. Tous ses sens était en alerte. Glaedr tendit l'oreille et entendit un bruit sourd se diriger vers eux. Il prévenu ses compagnons et tous sortir leurs armes : son épée pour James et les deux arcs pour Claire et Glaedr. L'aîné conseilla d'aller se cacher dans un buisson pour éviter de se faire attaquer : Si ils pouvaient éviter le conflit, ça ne serait pas plus mal se disait-il. Les loups se préparèrent à bondir pour protéger son maître et les deux archers s'étaient agenouillés pour obtenir un bon angle de tir. Une créature ressemblant à un ver géant sorti de terre et s'attaqua à un arbre qu'il traversa sans grande peine. De la bave coulait de sa bouche béante aux multiples dents, ce qui rongea entièrement tous ce qui était organique. Il était luisant et visqueux, et était recouvert d'une sorte de carapace, sans doute formée par les nombreuses couches de terre qu'il avait réussi à creuser dans le sol. Apparemment, quelque chose dans cet arbre l'intéressait, car il s'y acharnait. Quelques secondes plus tard, les trois aventuriers purent voir un serpent géant sortir du tronc de ce dernier. Il entoura sa proie, puis lui planta ses crochets. Le ver géant s'essoufflait de plus en plus. Les spectateurs, à la fois tétanisés et impressionnés par un combat entre ces deux titans, n'osaient plus faire le moindre geste : ils savaient que s'ils bougeaient, ils courraient à leur perte. L'abominable créature à écaille venait de lui introduire son venin dans le corps du ver qui se tortillait de douleur. Les aventuriers retenaient leurs souffles, car ce ne fut qu'au bout de quelques longues minutes qu'il cessa de frétiller. Le vainqueur de ce combat poussa un long soupire, et plusieurs centaines de jeunes serpents de taille raisonnable sortirent du tronc d'où était sorti le géant. Ils se mirent à percer la carapace de terre du ver et de le dévorer de l'intérieur. La chaire n'étant pas tendre, ils préféraient se rabattre sur les organes plus juteux. Le sang coulait par tous les orifices, y compris par les pores de la peau que les petits trous que les serpentins avaient creusés. L'odeur de putréfaction et la brume envahissaient l'endroit, laissant nos héros dans un silence de mort que seuls les petits claquements de dents perturbaient.

 

Une dizaine de minutes plus tard, la plupart des serpents, ainsi que le colosse, s'en était aller. Ils se levèrent et poursuivirent leur chemin en évitant soigneusement le cadavre du ver. Soudain, Claire dut s'écarter du groupe pour aller vomir dans un coin, près d'un arbre centenaire. Elle était robuste, mais ce qu'elle avait vu l'avait dégoutter. Les deux guerriers remarquèrent qu'ils restaient encore quelques serpentins. Ils voulurent prévenir leur amie, mais elle poussa un hurlement qui leur glacèrent le sang. Ils la retrouvèrent, évanouie, à quelques pas de leur position. Glaedr repéra immédiatement un serpent longé le long de la cuisse de l'archère puis s'en aller par un trou dans le sol. Les deux loups tentèrent à coup de léchouilles de réveiller Claire, sans succès. James repéra la morsure, lui entailla la cuisse, et commença à sucer le sang. Il conseilla à l'elfe la plus grande des prudences : en effet, avec cette odeur de sang, toutes les créatures aux environs pourraient les attaquer.

 

« J'ai aspirer une partie du poison, mais là, je ne peux pas faire mieux ... Ce genre de venin est rapide à la pénétration et mortel ...

-Pourtant, c'était un petit qui l'avait mordu ... »Dit l'elfe en balbutiant. « Il doit bien avoir un moyen de la sauver ! »

-Seuls le peuple des fées le peut, ils sont très doués concernant la médecine. Heureusement, là où nous allons, elfes et fées vivent ensemble en parfaite harmonie.

-Alors, dépêchons-nous !

-Il y a encore plusieurs heures de voyages, penses-tu réellement qu'elle tiendra le choc ...

-Je l'ignore, mais ce n'est pas en nous lamentant qu'on le saura !! »

 

Glaedr prit son amie dans les bras et commença à courir en hurlant à James que si il ne venait pas, il n'avait qu'à rester dans son village. James regarda ses deux loups qui décidèrent de suivre sa soeur dans les bras de cet elfe méconnu. Il releva la tête et les suivit.

 

« Il faudra faire très vite, j'ignore combien de temps elle pourra tenir. Les créatures de ce marécage sont réputés pour leurs morts.

-En courant, on prendra moins de temps. On aura qu'à se relayer pour la transporter.

-Pas de problème. »

 

James n'était pas sûr de lui cette fois-ci. Il détestait avoir la vie des autres en main. Cela lui rappelait trop de mauvais souvenir ...

 

« D'ailleurs, tu m'as dit qu'il fallait plusieurs heures pour rencontrer les elfes, mais on est à un jour et demi de notre destination.

-Pas tout à fait. A la lisière de ce marécage se trouve la forêt elfique, occupée dans son intégralité par les elfes et les fées. On croisera des habitants, ils me connaissent bien, il suffira de leur expliquer, et ils nous aideront.

-Comment cela se fait-il qu'ils te connaissent si bien ?

-Nous sommes tout deux des mercenaires, et la reine des elfes nous envoie souvent sur le terrain. » Répondit James, un filet de bave coulant de sa bouche.

 

Glaedr en avait conclu qu'elle devait être plutôt belle pour qu'il en oublie sa soeur ... L'elfe était terrifié : il avait perdu récemment son passé, il ne voulait pas revivre cette tragédie avec l'un de ses proches ... Il regarda Claire, une larme coula et s'écrasa sur la joue de la douce femme. Le guerrier se ressaisit et couru davantage plus vite en espérant qu'il ne soit pas trop tard ...

Mercredi 30 juin 2010 à 23:20

Le lendemain matin, seul James se leva aux aurores, où il vit sa sœur et son nouvel ami couché l’un à côté de l’autre, tourné l’un vers l’autre. Il se doutait bien de ce qu’il se passait, et les laissa faire : cela l’amusait beaucoup. Il se retourna et vit ses deux loups qui l’observaient du coin de l’œil, à moitié endormi. James alla les caresser et se coucha près d’eux, là où il se sentait le mieux.

Une heure plus tard, lorsque tous furent réveillés, en partie dût au faite que Claire remuait dans le lit en voulant se retourner lorsqu’elle vit qu’elle faisait face à l’elfe, l’aubergiste leur apporta un petit déjeuné composé de pain, de confiture, de lait, de céréale et de viande pour les loups affamés. James expliqua à Glaedr qu’à partir de ce moment, le chemin va se complexifier davantage, car ils entreront très bientôt dans un marécage où de nombreux dangers les guettes.

« Entre les créatures maléfiques qui surgissent de nul part, les sables mouvants dans les eaux du marécage, qui, soit dit en passant, on la fâcheuse tendance à sentir très mauvais, et j’en passe et des meilleurs, … Heureusement, nous sommes tout à fait capable de le traverser, on l’a déjà fait après tout.
-Mais … N’y aurait-il aucune créature magique qui pourrait nous aider ?
-M’étonnerais fort, si les elfes ont la forêt la plus précieuse, c’est parce qu’elle bien défendu. Dans tout les cas, nous sommes obligés de le traverser. »

James n’était pas très rassurant, mais bon, s’il fallait passer ce marécage, alors, il le ferait. Après avoir terminé le repas, les deux hommes furent bannis de la chambre pour un temps indéterminé, ou plutôt le temps que Claire remit sa tenue d’archère composée essentiellement d’un gilet en peau de gobelin pour une bonne défense et un pantalon accordé aux chaussures qui lui permettait de se déplacer plus rapidement qu’avec ses robes elfiques qu’elle préférait porter. Elle mit juste en dessous de la peau de gobelin un pull bien chaud, car elle savait que c’était dans ce lieu maudit qu’il faisait le plus froid. Après avoir terminée, elle ouvrit la porte, mais ne vit personne à l’extérieur. Elle descendit et vit Glaedr en train de discuter avec le tavernier. Mais étrangement, elle ne retrouvait pas James. Où avait bien pu passer son frère ? L’air irritée, elle avait déjà deviné où il se cachait. Elle se dirigea vers les douches des femmes où elle le trouva caché sous plusieurs serviettes en train d’épier les filles.

« Ca va ? Tu prends ton pied ?
-Hum … Oui plutôt ! »

Il ne s’était même pas rendu compte qu’il parlait à sa sœur tant il était concentré, mais lorsque ce fut le cas, elle le prit par une oreille et l’emmena loin des douches, dans leur chambre où elle lui ordonna de se préparer et d’arrêter de se comporter comme un gamin immature. Elle savait bien que c’était inutile, qu’il recommencerait bientôt, comme elle disait souvent : « Rien n’arrête un pervers. » Les deux loups les regardaient se chamailler, mais aucun n’osa faire de geste : ils savaient très bien que dans cet état de colère, mieux valait ne pas s’en prendre à la sœur de leur maître.

Au bout de deux heures, les trois héros partir de la taverne, se dirigeant vers le marécage maléfique qu’ils atteignirent en moins d’une heure de marche. Claire annonça qu’il leur faudrait bien une journée entière pour le traverser. C’est à ce moment qu’ils entamèrent leur périple dans un des lieux les plus maléfiques qu’ils connaissaient. L’endroit était sombre et humide, et comme si cela ne suffisait pas, il y faisait très froid. Les eaux du marécage étaient gelées, mais il valait mieux ne pas s’aventurer dessus non pas à cause des monstres aquatiques qui avait gelé avec, mais à cause surtout de sa non-stabilité. La couche de glace était mince malgré la température hivernale. L’odeur y était putride, et il n’était pas rare de rencontrer un ou deux cadavres sur le chemin de terre. Jusqu’à la nuit tombée, les trois amis préféraient être silencieux pour éviter de se faire attaquer par une créature affamée. Il faisait bien plus sombre que le jour, cette fois-ci, on ne pouvait à peine distinguer les arbres tortueux qui auraient pu se dresser devant eux. C’est ainsi qu’ils marchèrent jusqu’à une petite clairière où le brouillard dominaient et occupaient tout l’espace. Ils dévorèrent quelques provisions et James proposa de monter lui-même la garde toute la nuit.

« Ne fait pas l’idiot, nous sommes trois, on peut très bien te relayer.
-Vous êtes épuisés, nous avons marché toute la journée, je pense que vous méritez un peu de vous reposer tout les deux côtes à côte » Dit-il en leur faisant un clin d’œil.

Claire détourna le regard et s’enveloppa dans des couvertures bien chaudes. L’elfe fit de même et s’installa près de son amie qui avait senti sa présence. Se sentant mutuellement rassurés, ils s’endormirent tout deux assez rapidement malgré la sinistre lune qui les observaient. James sorti son fouet et se prépara à dégainer son épée, au cas où un monstre s’approcherait trop près du camp. Espérons que tout se passe bien.

Mercredi 30 juin 2010 à 23:19

Après avoir prit un bon petit déjeuné, chacun s’occupa de ce qu’il avait à faire : Claire prit son arc et resserra les cordes puis se mit à tailler quelques flèches, James nourrissait ses deux loups et aiguisait son épée, et Glaedr prit exemple sur Claire qui lui expliqua les rudiments de la fabrication et de l’amélioration de l’équipement. Tout ceci leur prirent la matinée, et, alors que l’heure du déjeuné approchait, James était en train de prévenir les deux serviteurs de leur voyage qui décidèrent de s’occuper des provisions. Ce périple durerait environ trois jours, dont l’un d’eux se passerait dans un marécage plutôt effrayant où de nombreuses créatures y rodait. Glaedr n’était pas très rassuré, mais Claire lui chuchota qu’il n’avait rien à craindre et qu’ils avaient déjà passé ces étapes plusieurs fois.

Les préparatifs terminés, ils se rendirent tous dans la salle à mangé où un petit banquet de départ avait été préparé. Au menu : du sanglier farcit et des légumes à volonté avec en dessert un délicieux flan au chocolat. Les jeunes aventuriers en avait l’eau à la bouche, et se fut dans les plaisanteries douteuses de James et la bonne humeur de Claire que le repas se passa sans incident notable sauf peut-être une nouvelle gifle de Claire envers James. Décidément, deux dans une même journée, ça en devient une habitude se disait l’elfe qui ne savait jamais trop où se mettre à ses moments là.

C’est après ce merveilleux repas que les trois héros partirent de chez eux, le cœur toujours un peu gros comme cela leur arrivait à chaque début de mission. Mais au bout d’une heure, rien n’y paraissait, et c’est en marchant joyeusement qu’ils quittèrent la région dans laquelle ils ne se sentaient qu’à moitié à l’aise. Les kilomètres passèrent rapidement, et James s’arrangeait toujours pour détendre l’atmosphère, et Claire s’arrangeait elle pour le redescendre sur terre. La nuit approchait à grands pas, et la neige commença à tomber. Claire, qui préférait les longues robes légères elfiques, dut se rabattre sur un gros pull et une veste bien chaude. James repéra une taverne où ils avaient l’habitude d’y séjourner pour le voyage. L’aubergiste, qui fumait dehors au calme, les reconnu de suite et les invita à entrer. Il les invita à une table et leur servit quelques mets qu’il avait en réserve. Malheureusement, l’auberge était complète, et ce n’est qu’après avoir payé que le tavernier leur annonça qu’il ne restait plus qu’une chambre. Claire n’aimait vraiment pas dormir avec son frère, surtout à cause de ses ronflements incessants et de ses loups qui avaient apparemment réussi à l’imiter. Elle se leva et leur annonça qu’elle allait se changer pour la nuit donc, il était hors de question qu’ils montent la rejoindre tant que la porte était fermée. Elle monta les escaliers de bois et se rendit jusque dans sa chambre. De là, elle commença à enlever sa veste et son pull, puis sa robe qu’elle remplaça par un habit léger quand soudain …

Les deux garçons restés en bas s’étaient commandés une choppe en attendant lorsqu’ils finirent par entendre un hurlement strident. Les oreilles des loups se redressèrent puis ils coururent, le maître et l’elfe juste après eux, jusqu’à la chambre. Glaedr ouvrit la porte violemment et découvrit la jeune femme à moitié nue. James se demandait ce qu’il se passait puisqu’il était resté en arrière. Claire poussa un nouveau cri encore plus violent que le premier et fit sortir Glaedr en lui infligeant une gifle magistrale qui l’envoya dans le mur d’en face.

« Décidément mon pauvre vieux, tu fais tout pour la voir. » Dit-il en ricanant.
« Oh toi, je t’ai déjà vu observer les filles quand elles se baignaient dans la source chaude près de …
-DEGAGEZ MAINTENANT !!!! »

Ils n’avaient pas d’autres choix que de s’exécuter aussi rapidement que possible. Seuls les loups regardaient avec amusement la scène. Le doux visage de Claire était devenu difforme tellement elle était enragée, ce qui effraya énormément Glaedr. Au bout de dix minutes, Claire les invita avec un sourire. Elle s’était dit que si elle n’avait pas hurlé, peut-être ne serait-il pas monter. Elle s’en voulait un peu, mais détestait ce genre de situation.

« Bon alors, pourquoi as-tu gueulé comme ça ? Qu’y a-t-il de si grave ?
-Regarde ! »

Elle pointa du doigt un lit à deux places.

« Et ben quoi … C’est un lit … Qu’es-ce qu’il t’a fait ? Il t’a fait peur. » Ricana James.
« Réfléchi un peu, je croyais qu’il y aurait deux lits au moins et que tu dormirais sur le sol, mais là !
-Et pourquoi je dormirais sur le sol ?!
-Parce que quand tu dors bien, tu ronfles !
-Et bah … Tu n’as pas le choix, tu vas devoir dormir aux côtés de Glaedr, hey hey ! »

Glaedr rougit en même temps que Claire qui évitait chacun le regard de l’autre.

« A moins que tu ne préfères dormir avec moi ? » Dit-il avec amusement.
« Non … Ca ira … » Dit-elle un peu embarrassée de ce choix quelques peu forcé.

Claire s’installa du gauche du lit, tournée vers le côté extérieur et Glaedr fit de même après s’être changé dans une pièce voisine. James prit donc le canapé où ses loups avaient déjà élu domicile à leurs pieds. Claire avait du mal à trouver le sommeil près d’un être qui semblait l’attirer. Elle n’avait jamais ressenti une telle sensation, mais n’était sûre de rien. Glaedr quant à lui avait également du mal à s’endormir. Il la trouvait si belle, si intelligente : il se remémora ses leçons qu’elle lui avait offert ce matin même. Ce n’est qu’au bout d’une demi-heure qu’ils finirent par fermer les yeux, le sourire aux lèvres, sur une journée bien remplie.

Mercredi 30 juin 2010 à 23:17

De l’autre côté de la salle se trouvait une jeune femme au milieu de prêtresses qui ne cessaient de lui parler de sa splendide représentation avec Glaedr. Claire avait déjà exécuté cette danse un certain nombre de fois, mais apparemment, quelques unes d’entre elles préféraient parler de ce qui s’est passé juste après la danse …

« Et alors, c’était bien ?
-Tu as vraiment de la chance Claire !
-C’est vrai, il est plutôt mignon en plus !
-Comment il s’appelle ?
-D’où le connais-tu ?
-Vous êtes vraiment ensemble ? »

La pseudo fille de la Déesse Lilly était quelques peu dans l’embarra et se mit à rougir sous le flux de certaines questions douteuses. Mais malgré cette gène, Claire n’en avait pas moins perdu son esprit de guerrière et préféra les repousser en leur annonçant qu’il n’y avait jamais rien eu, même si, au fond d’elle-même, elle avait eu l’air de bien apprécier ... Elle commença à défaire la robe qu’elle portait avec l’aide de ses amies les commères et la remplaça par un habit plus chaud qui correspondait mieux à l’hiver.

Pendant ce temps, James et Glaedr s’entretenaient avec la prêtresse capable d’entendre les dires de la Déesse. D’après elle, le contact se serait rétabli, mais elle n’est pas en mesure d’aider Glaedr à retrouver son passé. Apparemment, James aurait déjà trouvé une solution qui pourrait l’aider.

« Une solution vous dites ? Quelle solution ?
-Je l’ignore, mais apparemment, vous seriez au courant, et Claire aussi. Peut-être que si vous allez la voir, vous retrouverez sans doute la mémoire.
-Allons-y, ça ne coûte rien d’essayer. »

Les deux hommes se dirigèrent donc vers les chambres qui avaient été aménagé pour Claire. James frappa à l’une des portes, mais n’entendit rien. Glaedr tenta la porte d’en face. Il avait entendu un léger bruit sourd. Il ouvrit donc la porte et vit son amie à la poitrine dénudée se rhabiller. C’est au milieu des cris et des insultes qu’il referma très rapidement la porte et s’enfuie en annonçant à James qu’il l’avait trouvé.

Ce n’est que dès lors qu’ils furent rentré chez eux que James avait cessé d’être plié en deux après ce que Glaedr lui avait raconté. Claire ne les avait rejoins que plus tard, puisqu’elle devait aider les prêtresses à disposer toutes les offrandes devant la statue dans le Temple. A peine eut elle posé un pied chez elle que James se mit à la taquiner :

« Alors ? On me fait des cachoteries maintenant ? » Dit-il en s’esclaffant.

La réponse à sa question était immédiate mais pas sans douleur puisqu’il venait de se prendre une grande baffe dans la figure qui le fit tomber de sa chaise. Elle était encore bien énervée … Il était presque vingt-deux heures, elle alla immédiatement se coucher sans même adresser un regard à l’elfe qui n’osait pas plus la regarder. James et lui firent de même. Ce n’est qu’à peine entré dans les couvertures qu’ils s’endormirent comme des bûches sauf Glaedr qui avait du mal à s’endormir.

Le lendemain matin, lorsque tous furent levés, les deux hommes virent Claire encore irritée. Glaedr se leva de sa chaise où il grelottait et alla dans sa chambre. Tout ceci étonna quelques peu ses deux compagnons. Il réapparu une minute plus tard où portait une couverture sur ses épaules et tendit un bouquet de fleur blanche à Claire :

« Je m’excuse pour hier, pardon … » Dit-il comme un enfant lorsqu’il avait une bêtise, évitant le regard de Claire, stupéfaite.
« Je … Heeu … Merci beaucoup, elles sont très jolies. C’est toi qui les as achetées ?
-Je … Hum … Les ai cueilli … Hier soir, je n’arrivais pas à trouver le sommeil. C’est un variété qui ne pousse qu’en hiver. »

Claire serra l’elfe dans ses bras et lui fit un grand sourire. Elle prit un vase puis alla le déposé près de la fenêtre.

« Tu vois James, il y en a qui me font des cadeaux pour se faire pardonner, eux ! »

James se mit à sourire et Glaedr rougissait un peu. Il n’aurait peut-être pas dut l’offrir lorsqu’il était là …

« J’y pense Claire, il paraitrait que j’ai eu une idée pour que Glaedr retrouve ses souvenirs et que tu serais au courant, tu ne te souviendrais plus ?
-Depuis quand tu as des idées ?
-Aha, très drôle …
-Mais tu n’avais pas parlé d’un ami elfe, c’est peut-être de cela dont il s’agit.
-Mais c’est vrai ! Je suis génial !
-Bah voyons … »

James leur proposa donc de faire un tour dans l’après-midi dans la forêt elfique. Le voyage risque d’être dangereux, mais maintenant, tout allait bien, puisque Claire avait retrouver sa bonne humeur et que tous étaient prêt à vaincre tous les dangers depuis hier !

Mercredi 30 juin 2010 à 23:16

Après avoir soigné les blessures et jeté le cadavre encore sanguinolent dans un fossé, le groupe prit par à cérémonie. Ils eurent le privilège de se trouver sur l’estrade et d’apporter eux-mêmes les offrandes à la Déesse. Une longue marche à pied débuta, traversant tout le village, pour finalement arrivé jusqu’au temple. Claire avait revêtu pour l’occasion une longue robe blanche mettant en valeur ses formes généreuses que Glaedr ne cessait d’admirer pendant que son frère draguait ouvertement les femmes en racontant ses exploits au combat. Peu avant la grande marche, Claire les rappela tout deux à l’ordre et leur tendis à chacun un sceptre. En l’espace d’un instant, il venait de passer d’aventurier à Protecteur de la Fille de la Déesse. En effet, Claire avait été désignée pour porter une couronne de houx, et veiller à ce que les offrandes arrivent à destination. Cette mission était très importante car si la Déesse Lilly n’obtenait pas toutes ses offrandes, elle pourrait se mettre en colère et faire des ravages. La déesse des femmes et des archers était aussi connu pour sa mauvaise humeur quand elle n’obtenait pas ce qu’elle voulait ou bien qu’elle fût tout simplement contrariée. La légende voulu que juste parce qu’un autre Dieu lui marcha sur le pied, elle explosa de rage et provoqua sur terre de violents tremblements de terre et l’explosion d’un volcan. Depuis, cette zone est réputée pour être la plus dangereuse qui soit au monde et était appelée « Terre de feu » ou bien « Terre de colère ».


La marche fut longue, et c’est sous un soleil pâle d’hiver que tous rentrèrent en milieu d’après midi dans le temple, où il faisait meilleur. Ce n’est qu’après avoir apporté toutes les offrandes au pied d’une gigantesque statue de Lilly bandant son arc que Claire se mit face à elle et commença un chant rituel, reprit par tout le monde dans l’assemblé. James avait expliqué, lors de la marche qu’il avait trouvé plutôt pénible car très longue et surtout très épuisante, le déroulement des festivités. Glaedr savait donc ce qu’il l’attendait et n’était par forcément très rassuré à devoir le faire. Pourtant, il n’avait pas le choix. Glaedr soupira en redoutant ce moment où cela se passerait. Il se demanda s’il était vraiment obligé de le faire et James, qui était posté juste à côté de lui, le réconforta en lui disant qu’il avait beaucoup de chance et qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur ou ne se moquerait pas de lui. L’elfe n’était pas plus rassuré : au contraire, pensant que même si il était possible que son ami ne se moque pas de lui, mais que toute l’assemblée pouvait le faire. Après tout, cela s’est déjà vu que même en période de cérémonie religieuse, quelqu’un se mit à rire. James ajouta que de toute façon, c’était ainsi, que la tradition était faite au départ par Lilly elle-même et que c’est ainsi qu’elle …


Mais il n’eut pas le temps de finir qu’on appela l’elfe sur l’estrade, devant la statue de la Déesse. Glaedr avança en trainant le pas. Ce fut entre fuite et obligation qu’il arriva devant la statue, puis mit un genou en terre. Tous firent de même. Quelques minutes plus tard, une douce musique jouée à la flûte et au tambour perturba le silence qui régnait dans la salle. Claire se leva, prit les mains de son protecteur et commencèrent à exécuté une rapide danse rituel. Claire avait conseillé à son chevalier servant d’un jour de se laissé guider et qu’elle s’occuperait de toutes les manœuvres. Le peuple regardait avidement les deux protagonistes en scène, retenant leur souffle jusqu’au dernier pas de danse. Les elfes étaient réputés pour savoir danser grâce à leur très grande agilité, et Glaedr ne faisait pas exception. Il fut très étonné d’ailleurs de ne pas écraser une seule fois les pieds de sa partenaire. James eut un sourire en voyant sa sœur et son ami exprimer aussi bien leur corps.


Enfin arriva le grand final : Claire et Glaedr se trouvait face à face, loin de la foule juste devant la statue. L’elfe était très gêné mais Claire faisait preuve d’un sang-froid remarquable. Glaedr tenta de regarder la masse imposante du peuple n’attendant que cela mais sa partenaire l’en empêcha en posant délicatement sa main gauche sur son visage qu’elle caressa longuement en regardant droit dans les yeux son ami. Son regard était hypnotique, entre désir et répulsion tant il était dans l’embarra. Finalement, les deux lèvres finirent par se rapprocher les unes des autres pour enfin s’étreindre par un langoureux baisé qui dura une éternité pour eux. Le peuple poussa un soupire de soulagement, certains sanglotait même, s’imaginant sans doute le début d’une très belle histoire. Ce n’est que deux minutes plus tard que tout se termina. Chacun se tourna dans deux directions opposées et s’en alla, l’une avec les prêtresses, l’autre avec le frère avec qui il craignait devoir rendre des comptes tellement le temps lui parut long. Mais Glaedr fut soulager de n’entendre aucun ricanement. Seul James avait toujours le sourire aux lèvres, mais cette fois-ci, il était différent de d’habitude. C’est sur le ton de la moquerie qu’il commença à blaguer sur ce baisé qu’il a eu avec sa sœur.

« Et alors … On drague ouvertement et en public ma petite sœur ? Hein ? » Annonça James à l’elfe venant de descendre de l’estrade en plaisantant.
« Mais .. Heeeu … N’as-tu rien remarqué ? Tu n’étais pas plus gêné que ça ?
-Pourquoi le serais-je ? Bon, d’accord, tu as embrassé ma sœur, et après ? Même si tu l’aimais, pour moi, cela ne changerait rien.
-Comment ça ? Tu n’irais pas la défendre tel un chevalier pour sa princesse ?
-Mais dit-moi, c’est qu’on commence à faire de l’humour, c’est super ! Non, pour te répondre, je sais que si elle fait un choix, c’est à elle de l’assumer. Je n’interviendrais que si je vois vraiment que l’homme qu’elle a choisi est vraiment mauvais pour elle. »

« Aurait-il perçut le fond de ses pensés ? » se demanda Glaedr. Quelque chose de très fort venait d’avoir eut lieu au fin fond de lui : son estomac était noué et son cœur battait la chamade. Pas de doute, il venait de recevoir une flèche de la Déesse Lilly, déesse des femmes, des archères, mais aussi des rencontres amoureuses …

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