Glaedr-Kaosu

Souvenir, souvenir, ...

Mercredi 30 juin 2010 à 23:20

Le lendemain matin, seul James se leva aux aurores, où il vit sa sœur et son nouvel ami couché l’un à côté de l’autre, tourné l’un vers l’autre. Il se doutait bien de ce qu’il se passait, et les laissa faire : cela l’amusait beaucoup. Il se retourna et vit ses deux loups qui l’observaient du coin de l’œil, à moitié endormi. James alla les caresser et se coucha près d’eux, là où il se sentait le mieux.

Une heure plus tard, lorsque tous furent réveillés, en partie dût au faite que Claire remuait dans le lit en voulant se retourner lorsqu’elle vit qu’elle faisait face à l’elfe, l’aubergiste leur apporta un petit déjeuné composé de pain, de confiture, de lait, de céréale et de viande pour les loups affamés. James expliqua à Glaedr qu’à partir de ce moment, le chemin va se complexifier davantage, car ils entreront très bientôt dans un marécage où de nombreux dangers les guettes.

« Entre les créatures maléfiques qui surgissent de nul part, les sables mouvants dans les eaux du marécage, qui, soit dit en passant, on la fâcheuse tendance à sentir très mauvais, et j’en passe et des meilleurs, … Heureusement, nous sommes tout à fait capable de le traverser, on l’a déjà fait après tout.
-Mais … N’y aurait-il aucune créature magique qui pourrait nous aider ?
-M’étonnerais fort, si les elfes ont la forêt la plus précieuse, c’est parce qu’elle bien défendu. Dans tout les cas, nous sommes obligés de le traverser. »

James n’était pas très rassurant, mais bon, s’il fallait passer ce marécage, alors, il le ferait. Après avoir terminé le repas, les deux hommes furent bannis de la chambre pour un temps indéterminé, ou plutôt le temps que Claire remit sa tenue d’archère composée essentiellement d’un gilet en peau de gobelin pour une bonne défense et un pantalon accordé aux chaussures qui lui permettait de se déplacer plus rapidement qu’avec ses robes elfiques qu’elle préférait porter. Elle mit juste en dessous de la peau de gobelin un pull bien chaud, car elle savait que c’était dans ce lieu maudit qu’il faisait le plus froid. Après avoir terminée, elle ouvrit la porte, mais ne vit personne à l’extérieur. Elle descendit et vit Glaedr en train de discuter avec le tavernier. Mais étrangement, elle ne retrouvait pas James. Où avait bien pu passer son frère ? L’air irritée, elle avait déjà deviné où il se cachait. Elle se dirigea vers les douches des femmes où elle le trouva caché sous plusieurs serviettes en train d’épier les filles.

« Ca va ? Tu prends ton pied ?
-Hum … Oui plutôt ! »

Il ne s’était même pas rendu compte qu’il parlait à sa sœur tant il était concentré, mais lorsque ce fut le cas, elle le prit par une oreille et l’emmena loin des douches, dans leur chambre où elle lui ordonna de se préparer et d’arrêter de se comporter comme un gamin immature. Elle savait bien que c’était inutile, qu’il recommencerait bientôt, comme elle disait souvent : « Rien n’arrête un pervers. » Les deux loups les regardaient se chamailler, mais aucun n’osa faire de geste : ils savaient très bien que dans cet état de colère, mieux valait ne pas s’en prendre à la sœur de leur maître.

Au bout de deux heures, les trois héros partir de la taverne, se dirigeant vers le marécage maléfique qu’ils atteignirent en moins d’une heure de marche. Claire annonça qu’il leur faudrait bien une journée entière pour le traverser. C’est à ce moment qu’ils entamèrent leur périple dans un des lieux les plus maléfiques qu’ils connaissaient. L’endroit était sombre et humide, et comme si cela ne suffisait pas, il y faisait très froid. Les eaux du marécage étaient gelées, mais il valait mieux ne pas s’aventurer dessus non pas à cause des monstres aquatiques qui avait gelé avec, mais à cause surtout de sa non-stabilité. La couche de glace était mince malgré la température hivernale. L’odeur y était putride, et il n’était pas rare de rencontrer un ou deux cadavres sur le chemin de terre. Jusqu’à la nuit tombée, les trois amis préféraient être silencieux pour éviter de se faire attaquer par une créature affamée. Il faisait bien plus sombre que le jour, cette fois-ci, on ne pouvait à peine distinguer les arbres tortueux qui auraient pu se dresser devant eux. C’est ainsi qu’ils marchèrent jusqu’à une petite clairière où le brouillard dominaient et occupaient tout l’espace. Ils dévorèrent quelques provisions et James proposa de monter lui-même la garde toute la nuit.

« Ne fait pas l’idiot, nous sommes trois, on peut très bien te relayer.
-Vous êtes épuisés, nous avons marché toute la journée, je pense que vous méritez un peu de vous reposer tout les deux côtes à côte » Dit-il en leur faisant un clin d’œil.

Claire détourna le regard et s’enveloppa dans des couvertures bien chaudes. L’elfe fit de même et s’installa près de son amie qui avait senti sa présence. Se sentant mutuellement rassurés, ils s’endormirent tout deux assez rapidement malgré la sinistre lune qui les observaient. James sorti son fouet et se prépara à dégainer son épée, au cas où un monstre s’approcherait trop près du camp. Espérons que tout se passe bien.

Mercredi 30 juin 2010 à 23:19

Après avoir prit un bon petit déjeuné, chacun s’occupa de ce qu’il avait à faire : Claire prit son arc et resserra les cordes puis se mit à tailler quelques flèches, James nourrissait ses deux loups et aiguisait son épée, et Glaedr prit exemple sur Claire qui lui expliqua les rudiments de la fabrication et de l’amélioration de l’équipement. Tout ceci leur prirent la matinée, et, alors que l’heure du déjeuné approchait, James était en train de prévenir les deux serviteurs de leur voyage qui décidèrent de s’occuper des provisions. Ce périple durerait environ trois jours, dont l’un d’eux se passerait dans un marécage plutôt effrayant où de nombreuses créatures y rodait. Glaedr n’était pas très rassuré, mais Claire lui chuchota qu’il n’avait rien à craindre et qu’ils avaient déjà passé ces étapes plusieurs fois.

Les préparatifs terminés, ils se rendirent tous dans la salle à mangé où un petit banquet de départ avait été préparé. Au menu : du sanglier farcit et des légumes à volonté avec en dessert un délicieux flan au chocolat. Les jeunes aventuriers en avait l’eau à la bouche, et se fut dans les plaisanteries douteuses de James et la bonne humeur de Claire que le repas se passa sans incident notable sauf peut-être une nouvelle gifle de Claire envers James. Décidément, deux dans une même journée, ça en devient une habitude se disait l’elfe qui ne savait jamais trop où se mettre à ses moments là.

C’est après ce merveilleux repas que les trois héros partirent de chez eux, le cœur toujours un peu gros comme cela leur arrivait à chaque début de mission. Mais au bout d’une heure, rien n’y paraissait, et c’est en marchant joyeusement qu’ils quittèrent la région dans laquelle ils ne se sentaient qu’à moitié à l’aise. Les kilomètres passèrent rapidement, et James s’arrangeait toujours pour détendre l’atmosphère, et Claire s’arrangeait elle pour le redescendre sur terre. La nuit approchait à grands pas, et la neige commença à tomber. Claire, qui préférait les longues robes légères elfiques, dut se rabattre sur un gros pull et une veste bien chaude. James repéra une taverne où ils avaient l’habitude d’y séjourner pour le voyage. L’aubergiste, qui fumait dehors au calme, les reconnu de suite et les invita à entrer. Il les invita à une table et leur servit quelques mets qu’il avait en réserve. Malheureusement, l’auberge était complète, et ce n’est qu’après avoir payé que le tavernier leur annonça qu’il ne restait plus qu’une chambre. Claire n’aimait vraiment pas dormir avec son frère, surtout à cause de ses ronflements incessants et de ses loups qui avaient apparemment réussi à l’imiter. Elle se leva et leur annonça qu’elle allait se changer pour la nuit donc, il était hors de question qu’ils montent la rejoindre tant que la porte était fermée. Elle monta les escaliers de bois et se rendit jusque dans sa chambre. De là, elle commença à enlever sa veste et son pull, puis sa robe qu’elle remplaça par un habit léger quand soudain …

Les deux garçons restés en bas s’étaient commandés une choppe en attendant lorsqu’ils finirent par entendre un hurlement strident. Les oreilles des loups se redressèrent puis ils coururent, le maître et l’elfe juste après eux, jusqu’à la chambre. Glaedr ouvrit la porte violemment et découvrit la jeune femme à moitié nue. James se demandait ce qu’il se passait puisqu’il était resté en arrière. Claire poussa un nouveau cri encore plus violent que le premier et fit sortir Glaedr en lui infligeant une gifle magistrale qui l’envoya dans le mur d’en face.

« Décidément mon pauvre vieux, tu fais tout pour la voir. » Dit-il en ricanant.
« Oh toi, je t’ai déjà vu observer les filles quand elles se baignaient dans la source chaude près de …
-DEGAGEZ MAINTENANT !!!! »

Ils n’avaient pas d’autres choix que de s’exécuter aussi rapidement que possible. Seuls les loups regardaient avec amusement la scène. Le doux visage de Claire était devenu difforme tellement elle était enragée, ce qui effraya énormément Glaedr. Au bout de dix minutes, Claire les invita avec un sourire. Elle s’était dit que si elle n’avait pas hurlé, peut-être ne serait-il pas monter. Elle s’en voulait un peu, mais détestait ce genre de situation.

« Bon alors, pourquoi as-tu gueulé comme ça ? Qu’y a-t-il de si grave ?
-Regarde ! »

Elle pointa du doigt un lit à deux places.

« Et ben quoi … C’est un lit … Qu’es-ce qu’il t’a fait ? Il t’a fait peur. » Ricana James.
« Réfléchi un peu, je croyais qu’il y aurait deux lits au moins et que tu dormirais sur le sol, mais là !
-Et pourquoi je dormirais sur le sol ?!
-Parce que quand tu dors bien, tu ronfles !
-Et bah … Tu n’as pas le choix, tu vas devoir dormir aux côtés de Glaedr, hey hey ! »

Glaedr rougit en même temps que Claire qui évitait chacun le regard de l’autre.

« A moins que tu ne préfères dormir avec moi ? » Dit-il avec amusement.
« Non … Ca ira … » Dit-elle un peu embarrassée de ce choix quelques peu forcé.

Claire s’installa du gauche du lit, tournée vers le côté extérieur et Glaedr fit de même après s’être changé dans une pièce voisine. James prit donc le canapé où ses loups avaient déjà élu domicile à leurs pieds. Claire avait du mal à trouver le sommeil près d’un être qui semblait l’attirer. Elle n’avait jamais ressenti une telle sensation, mais n’était sûre de rien. Glaedr quant à lui avait également du mal à s’endormir. Il la trouvait si belle, si intelligente : il se remémora ses leçons qu’elle lui avait offert ce matin même. Ce n’est qu’au bout d’une demi-heure qu’ils finirent par fermer les yeux, le sourire aux lèvres, sur une journée bien remplie.

Mercredi 30 juin 2010 à 23:17

De l’autre côté de la salle se trouvait une jeune femme au milieu de prêtresses qui ne cessaient de lui parler de sa splendide représentation avec Glaedr. Claire avait déjà exécuté cette danse un certain nombre de fois, mais apparemment, quelques unes d’entre elles préféraient parler de ce qui s’est passé juste après la danse …

« Et alors, c’était bien ?
-Tu as vraiment de la chance Claire !
-C’est vrai, il est plutôt mignon en plus !
-Comment il s’appelle ?
-D’où le connais-tu ?
-Vous êtes vraiment ensemble ? »

La pseudo fille de la Déesse Lilly était quelques peu dans l’embarra et se mit à rougir sous le flux de certaines questions douteuses. Mais malgré cette gène, Claire n’en avait pas moins perdu son esprit de guerrière et préféra les repousser en leur annonçant qu’il n’y avait jamais rien eu, même si, au fond d’elle-même, elle avait eu l’air de bien apprécier ... Elle commença à défaire la robe qu’elle portait avec l’aide de ses amies les commères et la remplaça par un habit plus chaud qui correspondait mieux à l’hiver.

Pendant ce temps, James et Glaedr s’entretenaient avec la prêtresse capable d’entendre les dires de la Déesse. D’après elle, le contact se serait rétabli, mais elle n’est pas en mesure d’aider Glaedr à retrouver son passé. Apparemment, James aurait déjà trouvé une solution qui pourrait l’aider.

« Une solution vous dites ? Quelle solution ?
-Je l’ignore, mais apparemment, vous seriez au courant, et Claire aussi. Peut-être que si vous allez la voir, vous retrouverez sans doute la mémoire.
-Allons-y, ça ne coûte rien d’essayer. »

Les deux hommes se dirigèrent donc vers les chambres qui avaient été aménagé pour Claire. James frappa à l’une des portes, mais n’entendit rien. Glaedr tenta la porte d’en face. Il avait entendu un léger bruit sourd. Il ouvrit donc la porte et vit son amie à la poitrine dénudée se rhabiller. C’est au milieu des cris et des insultes qu’il referma très rapidement la porte et s’enfuie en annonçant à James qu’il l’avait trouvé.

Ce n’est que dès lors qu’ils furent rentré chez eux que James avait cessé d’être plié en deux après ce que Glaedr lui avait raconté. Claire ne les avait rejoins que plus tard, puisqu’elle devait aider les prêtresses à disposer toutes les offrandes devant la statue dans le Temple. A peine eut elle posé un pied chez elle que James se mit à la taquiner :

« Alors ? On me fait des cachoteries maintenant ? » Dit-il en s’esclaffant.

La réponse à sa question était immédiate mais pas sans douleur puisqu’il venait de se prendre une grande baffe dans la figure qui le fit tomber de sa chaise. Elle était encore bien énervée … Il était presque vingt-deux heures, elle alla immédiatement se coucher sans même adresser un regard à l’elfe qui n’osait pas plus la regarder. James et lui firent de même. Ce n’est qu’à peine entré dans les couvertures qu’ils s’endormirent comme des bûches sauf Glaedr qui avait du mal à s’endormir.

Le lendemain matin, lorsque tous furent levés, les deux hommes virent Claire encore irritée. Glaedr se leva de sa chaise où il grelottait et alla dans sa chambre. Tout ceci étonna quelques peu ses deux compagnons. Il réapparu une minute plus tard où portait une couverture sur ses épaules et tendit un bouquet de fleur blanche à Claire :

« Je m’excuse pour hier, pardon … » Dit-il comme un enfant lorsqu’il avait une bêtise, évitant le regard de Claire, stupéfaite.
« Je … Heeu … Merci beaucoup, elles sont très jolies. C’est toi qui les as achetées ?
-Je … Hum … Les ai cueilli … Hier soir, je n’arrivais pas à trouver le sommeil. C’est un variété qui ne pousse qu’en hiver. »

Claire serra l’elfe dans ses bras et lui fit un grand sourire. Elle prit un vase puis alla le déposé près de la fenêtre.

« Tu vois James, il y en a qui me font des cadeaux pour se faire pardonner, eux ! »

James se mit à sourire et Glaedr rougissait un peu. Il n’aurait peut-être pas dut l’offrir lorsqu’il était là …

« J’y pense Claire, il paraitrait que j’ai eu une idée pour que Glaedr retrouve ses souvenirs et que tu serais au courant, tu ne te souviendrais plus ?
-Depuis quand tu as des idées ?
-Aha, très drôle …
-Mais tu n’avais pas parlé d’un ami elfe, c’est peut-être de cela dont il s’agit.
-Mais c’est vrai ! Je suis génial !
-Bah voyons … »

James leur proposa donc de faire un tour dans l’après-midi dans la forêt elfique. Le voyage risque d’être dangereux, mais maintenant, tout allait bien, puisque Claire avait retrouver sa bonne humeur et que tous étaient prêt à vaincre tous les dangers depuis hier !

Mercredi 30 juin 2010 à 23:16

Après avoir soigné les blessures et jeté le cadavre encore sanguinolent dans un fossé, le groupe prit par à cérémonie. Ils eurent le privilège de se trouver sur l’estrade et d’apporter eux-mêmes les offrandes à la Déesse. Une longue marche à pied débuta, traversant tout le village, pour finalement arrivé jusqu’au temple. Claire avait revêtu pour l’occasion une longue robe blanche mettant en valeur ses formes généreuses que Glaedr ne cessait d’admirer pendant que son frère draguait ouvertement les femmes en racontant ses exploits au combat. Peu avant la grande marche, Claire les rappela tout deux à l’ordre et leur tendis à chacun un sceptre. En l’espace d’un instant, il venait de passer d’aventurier à Protecteur de la Fille de la Déesse. En effet, Claire avait été désignée pour porter une couronne de houx, et veiller à ce que les offrandes arrivent à destination. Cette mission était très importante car si la Déesse Lilly n’obtenait pas toutes ses offrandes, elle pourrait se mettre en colère et faire des ravages. La déesse des femmes et des archers était aussi connu pour sa mauvaise humeur quand elle n’obtenait pas ce qu’elle voulait ou bien qu’elle fût tout simplement contrariée. La légende voulu que juste parce qu’un autre Dieu lui marcha sur le pied, elle explosa de rage et provoqua sur terre de violents tremblements de terre et l’explosion d’un volcan. Depuis, cette zone est réputée pour être la plus dangereuse qui soit au monde et était appelée « Terre de feu » ou bien « Terre de colère ».


La marche fut longue, et c’est sous un soleil pâle d’hiver que tous rentrèrent en milieu d’après midi dans le temple, où il faisait meilleur. Ce n’est qu’après avoir apporté toutes les offrandes au pied d’une gigantesque statue de Lilly bandant son arc que Claire se mit face à elle et commença un chant rituel, reprit par tout le monde dans l’assemblé. James avait expliqué, lors de la marche qu’il avait trouvé plutôt pénible car très longue et surtout très épuisante, le déroulement des festivités. Glaedr savait donc ce qu’il l’attendait et n’était par forcément très rassuré à devoir le faire. Pourtant, il n’avait pas le choix. Glaedr soupira en redoutant ce moment où cela se passerait. Il se demanda s’il était vraiment obligé de le faire et James, qui était posté juste à côté de lui, le réconforta en lui disant qu’il avait beaucoup de chance et qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur ou ne se moquerait pas de lui. L’elfe n’était pas plus rassuré : au contraire, pensant que même si il était possible que son ami ne se moque pas de lui, mais que toute l’assemblée pouvait le faire. Après tout, cela s’est déjà vu que même en période de cérémonie religieuse, quelqu’un se mit à rire. James ajouta que de toute façon, c’était ainsi, que la tradition était faite au départ par Lilly elle-même et que c’est ainsi qu’elle …


Mais il n’eut pas le temps de finir qu’on appela l’elfe sur l’estrade, devant la statue de la Déesse. Glaedr avança en trainant le pas. Ce fut entre fuite et obligation qu’il arriva devant la statue, puis mit un genou en terre. Tous firent de même. Quelques minutes plus tard, une douce musique jouée à la flûte et au tambour perturba le silence qui régnait dans la salle. Claire se leva, prit les mains de son protecteur et commencèrent à exécuté une rapide danse rituel. Claire avait conseillé à son chevalier servant d’un jour de se laissé guider et qu’elle s’occuperait de toutes les manœuvres. Le peuple regardait avidement les deux protagonistes en scène, retenant leur souffle jusqu’au dernier pas de danse. Les elfes étaient réputés pour savoir danser grâce à leur très grande agilité, et Glaedr ne faisait pas exception. Il fut très étonné d’ailleurs de ne pas écraser une seule fois les pieds de sa partenaire. James eut un sourire en voyant sa sœur et son ami exprimer aussi bien leur corps.


Enfin arriva le grand final : Claire et Glaedr se trouvait face à face, loin de la foule juste devant la statue. L’elfe était très gêné mais Claire faisait preuve d’un sang-froid remarquable. Glaedr tenta de regarder la masse imposante du peuple n’attendant que cela mais sa partenaire l’en empêcha en posant délicatement sa main gauche sur son visage qu’elle caressa longuement en regardant droit dans les yeux son ami. Son regard était hypnotique, entre désir et répulsion tant il était dans l’embarra. Finalement, les deux lèvres finirent par se rapprocher les unes des autres pour enfin s’étreindre par un langoureux baisé qui dura une éternité pour eux. Le peuple poussa un soupire de soulagement, certains sanglotait même, s’imaginant sans doute le début d’une très belle histoire. Ce n’est que deux minutes plus tard que tout se termina. Chacun se tourna dans deux directions opposées et s’en alla, l’une avec les prêtresses, l’autre avec le frère avec qui il craignait devoir rendre des comptes tellement le temps lui parut long. Mais Glaedr fut soulager de n’entendre aucun ricanement. Seul James avait toujours le sourire aux lèvres, mais cette fois-ci, il était différent de d’habitude. C’est sur le ton de la moquerie qu’il commença à blaguer sur ce baisé qu’il a eu avec sa sœur.

« Et alors … On drague ouvertement et en public ma petite sœur ? Hein ? » Annonça James à l’elfe venant de descendre de l’estrade en plaisantant.
« Mais .. Heeeu … N’as-tu rien remarqué ? Tu n’étais pas plus gêné que ça ?
-Pourquoi le serais-je ? Bon, d’accord, tu as embrassé ma sœur, et après ? Même si tu l’aimais, pour moi, cela ne changerait rien.
-Comment ça ? Tu n’irais pas la défendre tel un chevalier pour sa princesse ?
-Mais dit-moi, c’est qu’on commence à faire de l’humour, c’est super ! Non, pour te répondre, je sais que si elle fait un choix, c’est à elle de l’assumer. Je n’interviendrais que si je vois vraiment que l’homme qu’elle a choisi est vraiment mauvais pour elle. »

« Aurait-il perçut le fond de ses pensés ? » se demanda Glaedr. Quelque chose de très fort venait d’avoir eut lieu au fin fond de lui : son estomac était noué et son cœur battait la chamade. Pas de doute, il venait de recevoir une flèche de la Déesse Lilly, déesse des femmes, des archères, mais aussi des rencontres amoureuses …

Mercredi 30 juin 2010 à 23:15

A l'aube, Glaedr surprit Claire et James préparant déjà leurs armes pour la bataille qui devait avoir lieu à midi. Claire prépara son arc et quelques flèches tandis que James gardait un oeil sur ses loups ronflant comme des bûches pendant qu'il nettoyait et lustrait son épée et son armure légère :


« Tiens, vlà la belle aux bois roupillant ! » le taquina James. « J'espère qu'on ne t'a pas réveillé au moins. »
-Non non, ça va ...
-Tu m'as l'air patraque, serais-ce la bataille qui t'inquiète ? Pourtant, on t'a bien montré que nous étions très puissant » Dit-il en riant aux éclats.
« Non, ... J'ai juste encore fait un de ces cauchemars ...
-Bah, tout ira bien. Et puis, tu pourras nous voir durant la bataille, peut-être même y participer » Ajouta-t-il tout en lui faisant un clin d'oeil.
« Cela m'étonnerais beaucoup, de toute façon, quel arme pourrais-je utiliser ? L'arc dont je dispose me paraît en bien mauvais état.
-Claire connaît bien les arcs et les techniques des archers. C'est elle qui faut aller voir pour ça. Tiens, d'ailleurs, la revoilà. »


Claire était étonnée de voir son ami debout et lui demanda si tout allait bien. Glaedr acquiesça d'un hochement de tête. Claire en profita pour regarder son bras qui avait déjà bien cicatrisé. Même mieux que ce qui avait été prévu. James regarda lui-même le bras encore couvert de cicatrice, mais où les plaies s'étaient refermées complètement. James ria de nouveau en annonçant fièrement que si nous avions des doutes sur ces origines, ce n'était plus le cas dès à présent : seuls les elfes possédaient le pouvoir de régénérer leur corps. Claire sautilla de joie car ils en apprenaient de plus en plus sur leur compagnon amnésique. Glaedr, bien que réjouie de cette nouvelle, préféra retourner se coucher tellement il était fatigué. Claire l'accompagna jusqu'à sa chambre. En revenant, James lui demanda d'examiner l'arc de Glaedr, et ainsi voir si il était en aussi mauvais état que cela.


Claire entra dans son petit atelier qu'elle et son grand frère avaient aménagé pour la fabrication et la réparation d'armes et d'armures en tout genre. Plusieurs outils étaient suspendu par des crochets. Claire déposa l'arc sur une table de bois, prit un instrument de mesure et commença son travail. Elle fini par prendre un parchemin et nota toutes les mesures. Elle finit par le reproduire assez fidèlement, notant la moindre fissure, ... Elle compléta son schéma par le type de bois utilisé, puis le type de corde ainsi que sa souplesse, ... Claire aimait tailler des arcs et rendre service aux gens. Plus tard, quand elle ne pourrait plus exercé son métier de mercenaire, elle avait déjà décidé de s'installer dans un coin tranquille, avec un mari attentionné, ainsi que de magnifiques enfants à qui elle pourrait leur apprendre tout son savoir. Elle se surprit elle-même de revoir le doux visage de l'elfe qu'elle avait sauvé quelques jours plus tôt. Elle esquissa un sourire puis se remit au travail. Elle détecta un certain flux magique parcourir l'arc de part en part. L'archère voulait en avoir le coeur net: elle prit une flèche, se dirigea vers une cible aménagé à l'autre bout de l'atelier, visa puis tira ...


Pendant ce temps, James continuait de s'occuper de ses loups, en leur apprenant des tours. Il prit ensuite une flûte et se mit à en jouer. Un son léger se mit à résonner dans toute la maisonnée. Les deux loups s'apaisèrent et l'écoutèrent avec une grande attention. L'instrument de musique s'entoura d'une légère aura bleutée. Cette flûte n'était pas que destiné aux dresseurs qui avait du mal à dresser leurs fauves ou aux simples troubadours, mais faisait parti de l'arsenal du dresseur, chacun ayant sa technique pour attirer leurs proies ou envoûter un animal pour contrôler plus facilement son esprit. Une petite demi-heure plus tard, James rangea son instrument dans une de ses poches et envoya deux boules de plumes à ses loups qui était d'humeur très joueuse. Il s'installa confortablement dans son fauteuil et sorti un fouet qu'il entreposait toujours dans sa veste. Lorsqu'il le virent, les loups rabattirent les oreilles, pensant que leur maître était fâché contre eux et n'hésiterait pas à les punir.


« Ce n'est pas pour vous cette fois-ci. » Dit-il en esquissant un sourire.


Les loups continuèrent de jouer tranquillement, chacun voulant piquer le jouet de l'autre. Le dompteur s'amusait à les voir s'amuser ainsi pendant qu'il nettoyait et lustrait son fouet. Il avait vraiment fait une affaire en l'achetant à ce camelot : c'était un fouet magique capable de libérer de terribles épines empoisonnées. Heureusement qu'elle ne sortait que lorsqu'il le décidait, sinon, il y aurait eu de gros problèmes ... Surtout avec ses loups : il ne sortait ses fameuses épines mortelles que face à des ennemis, et jamais sur ses animaux de compagnie. C'était déjà fort rare qu'il l'utilise sur eux ... Il n'aimait pas leur faire du mal, c'est pour ça qu'il évitait les dérapages et les dressait du mieux qu'il pouvait. Sa flûte plus particulièrement l'avait beaucoup aidé. James décida d'aller voir comment se portait le nouvel occupant des lieux, qui avait apparemment l'air d'avoir besoin de récupérer quelques heures supplémentaire de sommeil. Soudain, James sursauta lorsqu'il entendit une gigantesque explosion provenant de la cave, ce qui réveilla du même coup Glaedr. Tous leurs sens en alerte, ils se dirigèrent vers le lieu de l'explosion. Ils retrouvèrent Claire sur le sol, encore étourdit par l'intensité du choc. James s'occupa de sa petite soeur tandis que Glaedr chercha l'origine de ce fracas. Après avoir repris ses esprits, Claire retrouva parmi les décombres du mur d'en face l'arc de Glaedr. Il avait totalement changé de forme: il était plus long, le vieux bois dévoré par les termites fut remplacé par du bois précieux avec des ornements d'or et d'argent. La simple cordelette était devenue une corde à la fois robuste et souple: c'était l'arc rêvé de tout archer.


« Que s'est-il passé ? A qui est cet arc ? » Demanda James légèrement paniqué.
« A ... A Glaedr ... C'est en voulant tirer une flèche que ... Bah ... D'un coup ... Boum ... »


Tous furent surpris par ce discours que tenait la jeune femme encore déboussoler. Glaedr prit l'arc en main. Il sentait une étrange vague d'apaisement parcourir son bras et envahir son corps tout entier. Était-il possible qu'un tel arc dispose d'un aussi grande puissance ? Nul ne le savait, mais James se promit de faire des recherches. Pour l'heure, il fallait se préparer pour la fête rituel. Bien que l'apparition de ce lézard n'était prévu que pour midi, la fête débute très tôt le matin. James conseilla donc de prendre l'équipement maintenant, sinon, ils risquent de ne pas pouvoir revenir. Bien que peu rassuré, Glaedr prit son arc ainsi que son carquois et quelques flèches pendant que James récupéra son fouet et sa rapière et prépara ses deux fauves. Claire s'assit dans un fauteuil quelques instants le temps de récupérer un peu du choc puis fini par récupérer son arc, son carquois et ses flèches, ainsi qu'une dague et de quoi agir assez rapidement, grâce, entre autre, à des bottes magiques permettant une plus grande rapidité de mouvement. Enchanté par un ami mage, elle avait réussi à les obtenir en l'échange d'un contrat de mercenaire, vu que ses prix était soi-disant trop élevé. En réalité, se souvenait-elle, c'était un rapiat de première, elle l'avait bien eu en lui disant que ça n'avait guère de valeur.


Les trois amis se baladèrent dans tous le village, allant de commerce en commerce, devenu plus nombreux à cause de l'importance de la fête. Claire n'était pas très coquette, mais dès qu'un objet magique ou un arc de bonne facture se présentait devant elle, elle était soudainement prise d'une folle envie de l'essayer, tel un enfant qui veut touché à tout sans pour autant l'acheter. Une multitude d'odeur divers et varié envahissait toute la ville, souvent ayant rapport avec l'ouverture de mini-restaurant que les gens ouvraient pour une durée limité. Mais la concentration de monde se trouvait tout de même, et de loin d'ailleurs, dans la taverne du village. Les aventuriers ne s'y risquèrent pas, voyant le débordement qu'il y avait et l'impuissance des serveuses, elles aussi débordées. Une heure avant le grand rituel, ils décidèrent d'aller mangé un morceau à l'abri des regards et en toute intimité. Fort heureusement, James avait pensé à prendre des provisions, car il avait prévu un tel arrivage du peuple voulant prier la Déesse : c'était pareil chaque année, il avait l'habitude. Glaedr n'était toujours pas rassuré, mais il fallait qu'il soit courageux, il ne devait pas faiblir devant cet adversaire, sinon, il ne retrouverait peut-être jamais la mémoire.


Lorsqu'ils furent prêt, les trois combattants prirent leurs affaires et se dirigèrent au plus prêt de la statue de la Déesse. Le chef du village se trouvait déjà sur la grande estrade aménagé pour l'occasion, en train de réalisé le rituel. Au bout de quelques minutes, tous s'inclinèrent. Comme prévu, l'homme-lézard fit son apparition devant la statue. Proche de lui se trouvait un immense banquet où tout ce que les villageois avaient pu offrir pour la Déesse. Les trois guerriers attendirent qu'il se tourne vers la nourriture et qu'il commence son travail pour l'attaquer. Glaedr et James se faufilèrent parmi la foule jusqu'à arrivé à l'estrade. Claire se trouvait quant à elle de l'autre côté, prête à tirer. A peine arrivé, les loups se jetèrent sur le lézard qui les esquiva et en projeta un contre la statue. Le loup poussa un couinement aiguë de douleur, mais ne s'avoua pas vaincu et retenta le coup. Cette fois-ci, il mordit au mollet le monstre qui tenta tant bien que mal de se défendre. James sorti sa rapière et fonça vers la créature qui cracha un fluide visqueux que James évita en sacrifiant son élan. Mais Glaedr, qui s'était caché derrière la statue, sauta sur le dos du monstre et y planta ses griffes tant bien que mal. Sa carapace était très dure, mais adhérait suffisamment à une bonne accroche. Pendant ce temps, le peuple releva la tête, se demandant ce qu'il se passait: tous furent choqué de voir un homme-lézard attaquer ces trois jeunes personnes. Le monstre finit par se laisser tomber sur le dos et écrasa Glaedr. Il se retourna vivement et voulu planter une aiguille dans son coeur, mais fut arrêté net par une flèche enflammé provenant de l'autre bout de l'estrade. Elle était arrivé entre son cou et sa carapace, elle avait fait du dégâts, mais pas assez pour le terrasser. Il se releva, mais en se retournant, il fit face à James et à sa rapière qui lui trancha la carotide. Le sang gicla sur le frère protecteur, mais cela ne fit qu'augmenter la rage de ses loups qui adoraient ce liquide rouge. Ils sautèrent et commencèrent par planter leurs crocs dans sa gorge et son mollet d'où le sang s'écoulait progressivement dut à la première morsure. En à peine quelques secondes, il ne resta plus qu'un cadavre à moitié dévoré.


Claire rejoignit ses compagnons et s'assura que tout aille bien. Le chef du village ainsi que quelques villageois s'avancèrent en s'assurant que l'homme-lézard était bien mort. Un prêtre accompagnait le chef dans sa toge blanche le recouvrant tout entier. James qui le connaissait bien lui demanda de lire dans l'esprit du monstre vaincu puisqu'il en possédait les pouvoirs et qu'il était à la fois curieux mais effrayé de ce qui venait de se passer. Le prêtre se concentra quelques instants puis prononça quelques mots dans une langue ancienne. Les sonorités fit ressurgir quelques souvenirs à Glaedr, sans pour autant savoir de quoi il s'agissait, il avait le sentiment qu'il connaissait ce langage. L'homme toucha ensuite le front de la créature et soudain un éclat lumineux se produisit.


« Apparemment, cette créature est apparu à cause de la réapparition du frère de notre regretté Empereur. Il profitait de ce rituel pour pouvoir annihilé tout contact avec la Déesse et pouvoir s'empiffrer des sacrifices qu'on lui faisait. » Confirma le prêtre.
« Cela paraît logique, cet homme est tellement mauvais et manipule tellement la magie noire que depuis que l'Empereur est décédé, toutes les créatures les plus mauvaise risque de refaire leur apparition. »


Glaedr regarda le corps de la créature à demi-dévoré par les loups. L'un d'eux se léchait à l'endroit d'une blessure que lui avait fait la créature. James étudia attentivement son animal et le soigna à l'aide de quelques pouvoirs de soin mineurs. Claire quant à elle rassura la population et demanda au chef du village de l'aider dans ce travail. Bien qu'il n'aimait pas trop cette famille, il s'exécuta : il ne fallait pas que des émeutes viennent perturbé le bon déroulement de la fête. C'était les meilleurs rentrées d'argent de l'année qu'il pouvait espérer. Mais Glaedr ne pensait plus qu'à une chose: retourné au temple et espérer pouvoir obtenir d'avantage sur son passé et sur le bon déroulement des choses.

<< Page précédente | 1 | 2 | Page suivante >>

Créer un podcast