Glaedr-Kaosu

Souvenir, souvenir, ...

Lundi 23 mai 2011 à 16:24

Chapitre quatre.
 
 
 
            Après avoir pu passer une nuit paisible emmitouflée dans des couvertures bien chaudes, le couple prit un bon bain bien chaud dans les bains de l’auberge, puis ils se changèrent dans leur chambre, chacun derrière son voile qui ne laissait transparaitre qu’une faible silhouette. Le vampire ne fit guère attention au corps de la jeune femme, mais bien qu’il ne la trouvait pas repoussante, il ne devait pas oublier sa mission : protéger la princesse et vaincre les forces démoniaques du Chaos qui s’en prendrait très certainement aux kiliens. Louhane, quant à elle, se risqua un regard dans la direction du vampire, mais lorsqu’elle eut l’impression qu’il la voyait, elle se retourna et termina d’enfiler sa longue robe vert émeraude, que Vayne lui avait apporté pour qu’elle soit plus à l’aise et qu’elle s’attire un peu plus les regards bienveillants. La robe descendait jusqu’à ses chevilles : elle allait d’une couleur émeraude à une couleur forestière plus foncée. Ces couleurs variaient en fonction de la luminosité, ce qui la faisait ressembler à un « magnifique arc-en-ciel vert » d’après Vladimir. Louhane portait également de ravissantes petites sandales à talon d’un bleu léger. Elle portait également son collier incrusté d’un saphir et un bracelet d’argent que Vladimir lui avait offert lors d’un de ces voyages à Kiel avait-il révélé. Vladimir quant à lui porta également des vêtements de couleurs pourpres toujours grâce à Vayne qui avait gardé des vêtements qu’il avait oubliés lors de son précédent passage. Ceci fait, ils quittèrent l’auberge après un bref petit déjeuné et se dirigèrent vers le palais royal de Kiel.
 
            Le palais se trouvait à une demi-journée de marche encore, et la neige n’arrangeait rien. Toute la forêt qu’ils traversèrent n’était qu’une vaste étendue de verdure emmitouflée d’un blanc immaculé. Parfois, les deux compagnons croisèrent une biche distraite, ou bien un sanglier devenu fou à force de ne voir autour de lui que ce blanc illuminé par la faible chaleur pourtant si apaisante du soleil.
 
            Finalement, ils parvinrent, au bout de cinq heures, à percevoir l’extrémité du palais, mais ce ne fut qu’une heure plus tard que les deux amis se postèrent devant l’entrée. Mais Louhane était bien loin d’imaginer que ce qu’elle prenait pour un gigantesque arbre n’était autre que le palais royal, protéger, à priori, par sa simple couverture. Pourtant, quelque chose ne se présentait pas comme tout à fait d’amical dans les parages. La Princesse avait la tête qui tournait et ressentait des nausées. Ce n’était guère mieux pour le Vampire, qui, malgré son capuchon, sentait les maigres rayons du soleil, lui brûler la peau par moment. Il se mit une claque pour se réveiller d’un sommeil qui n’était pas voulu et vit s’écrouler Louhane dans la neige. Vladimir s’accroupi, et tonna quelques mots dans un dialecte que lui seul connaissait. Alors firent leur apparition cinq elfes armés de lances, deux vampires aux crocs acérés, et une fée armée de deux dagues.
 
« Je suis Vladimir Ferk ! Je suis le fils d’Arkeï et de la princesse Annie Ferk ! Nous souhaitons parler au roi de Kiel ! » Annonça le vampire en dévoilant ses canines, prêt à défendre la Princesse en cas d’une attaque.
« Et qu’es-ce qu’il nous le prouve ? » Demanda l’un des vampires.
« Après tout, tu traines bien avec une humaine. » Soupira le second.
 
            Les deux vampires, méfiants, voulurent s’approcher, mais ils furent surpris quand Vladimir leur envoya une giclé de sang coagulé au visage : le sang coagulé était une très bonne technique pour faire des dégâts aux matériaux organiques mais elle requière un léger sacrifice corporel. En effet, Vladimir dut s’ouvrir partiellement ces veines pour agir. Les soldats restèrent sur leur garde, près à riposter, mais le saigneur pourpre n’agissait pas. Alors tous furent contraints d’attendre un mouvement menaçant de l’autre, mais personne n’osa faire le moindre geste. Puis finalement, c’est Vladimir qui agit en s’agenouillant près de Louhane, encore à terre, et en la prenant dans ses bras. Il demanda à ce que le sortilège soit rompu. Les autres, encore méfiants, lui annoncèrent qu’il faudra qu’il attende encore une bonne heure avant qu’elle ne se réveille. Le vampire exprima de nouveau sa demande d’entrer pour voir le roi, on lui répondit qu’il pouvait entrer, mais n’irait pas voir le roi pour le moment car il était très occupé. Vladimir le savait, quant on lui disait cela, c’était qu’on ne voulait pas qu’il entre : pourtant, il fallait qu’il le voit. Il précisa que c’était urgent et que la sécurité du royaume était en jeu. Ce n’est qu’à ces paroles censées que les soldats se regardèrent et conclurent qu’il pouvait aller le voir « sous bonne escorte » disaient-ils.
 
            Mais avant cela, la Princesse devait se réveiller. Alors ils l’emmenèrent dans les quartiers réservés aux invités le temps qu’elle se réveille. Deux gardes étaient postés à leur porte pour qu’ils ne sortent pas avant son réveille. Allongé sur un lit à double-place, le vampire observa son amie dormir profondément en imaginant ce qu’il pourrait dire et en priant les Dieux pour qu’il puisse recevoir toute l’aide disponible du royaume car, après tout, c’était toute la Vie du monde qui était en jeu.

Lundi 23 mai 2011 à 11:00

Chapitre trois.
 
 
 
            Ayant finalement réussi à pénétrer dans le village sain et sauf, Vladimir et Louhane firent une halte dans une auberge non loin de là. Les gens de passage ne firent guère attention à eux, mais les habitants les dévisagèrent avec mépris : en particulier Louhane qu’ils avaient reconnu comme étant une humaine. Assis à une table dans un recoin d’ombre, Vladimir ôta son capuchon et ce attira le regard d’une serveuse. Il l’appela et demanda des rafraichissements et de quoi manger. La jeune fée lui lit la carte jusqu’à ce que les mots « viande rouge » fassent leurs apparitions. Il commanda immédiatement ce qu’il appelait son met favori et demanda à la Princesse ce qu’elle souhaitait en lui affirmant qu’il paierait. Elle commanda une maigre cuisse de poulet et une petite salade : elle n’était pas en étant, bien qu’affamée, elle n’avait plus la force de manger quoi que ce soit. Cela faisait un jour et demi maintenant qu’elle s’était évanouie en utilisant toute son énergie vitale, et elle n’avait pas encore réussi à récupérer totalement, même après une bonne journée de marche. Le vampire lui promit qu’ils se rendraient chez un prêtre médecin pour vérifier si tout allait bien.
           
            Ils parlèrent pendant une dizaine de minutes, puis, lorsque les commandes arrivèrent, Vladimir attaqua de suite la viande comme si sa vie en dépendait. Louhane mangea lentement et encore de façon maniérée malgré le fait qu’elle ne soit plus au palais. Pendant ce temps, plusieurs regards se posèrent sur eux, et bien que Vladimir ne s’en soucia pas plus que cela, la jeune femme savait qu’ils lui étaient destinées : il s’agissait de regards emplies de haine. Elle rapprocha sa chaine près du vampire en qui elle avait le plus confiance.
 
« Un conseil, mange. » Dit le vampire sans relever le nez de son assiette. « Sinon, ils t’en voudront encore plus parce que tu ne fais pas honneur à leurs plats. »
 
            Louhane acquiesça d’un signe de tête et commença sa cuisse. Une très bonne odeur se dégageait du plat, se qui couvrait un peu celle de trois hommes qui buvaient et fumaient à la table d’en face. Cette odeur l’insupportait, mais elle ne pouvait se permettre de faire un caprice de princesse pourri-gâtée. Si elle voulait les bonnes faveurs de Kiel, il fallait qu’elle se tienne bien.
 
            Après avoir bien mangés, les deux compagnons s’en allèrent après avoir payé la serveuse qui les avait servis. Mais en passant près de la table des trois fumeurs, l’un d’eux cracha au visage de Louhane qui prit un mouvement de recul, trébucha, et tomba au sol. Tous rirent de bon cœur, jusqu’au moment où Vladimir empoigna le fraudeur d’une seule main et l’allongea sur la table, l’empêchant par la même de s’exprimer, voir même de respirer.
 
« Dit moi que tu n’as pas osé faire ceci. Dit moi qu’elle est tombée seule, sans aucune aide extérieure. » Tonna Vladimir, tout en gardant son calme du mieux qu’il pouvait.
 
            Le bandit ne pouvait ni bouger, ni même faire quoi que ce soit, car le peu qu’il bougeait, le vampire resserrait de plus en plus son étreinte. Les deux autres se précipitèrent pour sauver leur compagnon, mais Vladimir donna un coup violent à l’un des pieds branlant de la table, ce qui la fit se mettre à la verticale, plongeant par la même le bandit à demi étouffé hors de la table. Les deux autres, stupéfait, dégainèrent leur épée et se précipitèrent sur le Vampire en le traitant de « traitre ». Le Saigneur pourpre se transforma rapidement en flaque de sang pour esquiver les coups. Il n’eut cependant pas le temps d’absorber leur souffle vital, car la jeune et frêle serveuse avait invoquée ce qui semblait être un gardien. Ce dernier, haut d’au moins un mètre trente, était armé d’une gigantesque massue hérissée de pic. Il était coiffé d’un casque qui avait déjà servie dans bien des batailles, remplie de bosse et de creux. Il était également protégé par une épaisse armure de fer, ainsi que des jambières que seul lui pouvait réussir à déplacer. Malgré sa taille et son poids imposants, le géant se mouvait très facilement et les menaça d’un bon coup de masse s’ils ne vidaient pas rapidement les lieux. Les bandits bredouillèrent quelques excuses, et fuyaient loin du colosse, à l’extérieur de l’auberge. Vladimir, ayant reprit sa forme humaine, aida Louhane à se relever, et demanda son pardon à la serveuse et au gardien qui les acceptèrent.
 
« Hey ben, tu n’as pas changé, toujours aussi bourrin … » Soupira la petite fée qui semblait le connaître.
« Bah, que veux-tu, je n’appréciais pas tellement ce qu’ils ont osé faire.
-Humm, et toi, ça va ? Rien de cassé ? » Demanda la serveuse, confiante.
 
            Louhane bredouilla un vague « Non, merci. » puis se retourna vers Vladimir qui lui expliqua que Vayne était une amie de longue date, et qu’elle était également la propriétaire de l’auberge.
 
« D’ailleurs, où sont passés tes serveurs ?
-En maladie, ils ont presque tous bu un verre de poison lors de l’une de leur fameuse nuit poker. Résultat : je n’ai plus que le cuisinier et un serveur qui l’aide aux fourneaux. Sympa hein ?
-Et tu sais de qui il s’agit ?
-Tu te souviens quand tu es passée le mois dernier ? »
 
            Louhane fut très étonnée qu’il soit entré à Kiel le mois dernier, il était censé se reposer d’une longue bataille qui l’avait opposé lui et les soldats du roi aux guerriers du Chaos.
 
« Hey bien … » Continua Vayne « J’avais embauchée un mec qui t’avait massacré ton entrecôte, tu te souviens ?
-Ah oui, celui-là, j’avais du lui mettre un pain en récompense je crois ce jour là. » Dit Vladimir tout en remontant la table brisée.
« Hey bien c’est lui qui les as empoisonné, vu que je l’ai viré il y a deux jours car il avait déclenchée une bagarre générale. Du coup, il est en prison, mais il refuse de me dire comment faire pour qu’ils guérissent plus vite. Tout ce qu’on dit les médecins, c’est qu’ils étaient hors de danger, mais hors d’états de travailler pendant une bonne semaine, alors là, j’attends et je patiente. Mais je pense que demain, je ferme et j’attendrais qu’ils reviennent, c’est ingérable sinon.
-Bah je t’aurais bien proposé notre aide, mais on doit aller voir le Roi. On a besoin de lui et de tous ses soldats pour pouvoir aider ces humains dont en voici la représentante officielle. »
 
            La propriétaire détailla de bas en haut la jeune femme, demanda son statut dans leur société. Lorsqu’elle apprit qu’il s’agissait d’une Princesse dont le père avait été tué par les démons du Chaos, la petite fée frissonna jusqu’à la pointe de ses ailes translucides.
 
« Je n’aime vraiment pas la tournure que cela prend. Penses-tu réellement qu’avec le mépris qu’ont ces humains envers nous, le roi t’aidera ?
-Si ce n’est pas le cas, il devra affronter une guerre sans alliés humains cette fois-ci, car les guerriers du Chaos approche à grand pas, et raseront toutes nos cités d’ici peu si nous ne les abattons pas rapidement. »
 
            La petite femme n’avait pas l’air très convaincu, mais en conclu que c’était encore la meilleure des solutions. Elle dit aux deux voyageurs que le roi était encore à son palais, et qu’avec de la chance, il recevra le vampire.
 
« Et pourquoi pas moi ?! » S’indigna Louhane qui regretta d’avoir haussé le ton en baissant la tête.
« Parce que vous êtes une humaine, peu de monde ici parle aux humains car ils sont méprisés et haïes par la communauté elfique et féérique. Même les vampires ne les supportent pas non plus, mais se tiennent davantage à l’écart.
-D’ailleurs, penses-tu qu’ils nous aideront ?
-Le peuple vampirique peut toujours te rendre ce service, mais même si tes parents les as beaucoup dépannés à l’époque, cela ne sera pas gratuit. »
 
            Ils continuèrent de discuter pendant une bonne vingtaine de minutes, puis finirent par se rendre à l’étage, où des lits confortables les attendaient. Bien que la tradition voulait que cela ne se produisent pas, Louhane et Vladimir dormirent dans la même chambre, dans deux lits séparés par un voile de tissu mauve. Puis ils sombrèrent peu à peu dans un sommeil profond, sauf Louhane qui était encore inquiète. Elle se tourna vers le lit du vampire, tira le voile, le vit dormir paisiblement. Elle sourie, lui caressa la joue, et fini par se blottir dans les bras de Morphée.

Lundi 23 mai 2011 à 9:21

Chapitre deux.
 
 
 
 
            Après avoir réussi à descendre de la falaise, Louhane dans ses bras, Vladimir la déposa dans une grotte non loin de là, emmitouflée dans sa cape hivernale pourpre, puis se rendit dans la forêt pour y trouver des vivres. Le peu qu’il trouvait était quelques champignons, deux pommes, et un restant de noisettes récoltés dans la tanière d’écureuils étourdis par la fraicheur de l’hiver.
 
A son retour, Louhane était encore endormie, et semblait rêver de lui. Il l’entendait marmonner dans son sommeil quelques bribes de mots : parmi eux figurait « Vladimir », « aventure », « protection », « aimer ». Il connaissait très bien ses sentiments à son égard, mais ne se sentait pas encore prêt à vivre auprès de quelqu’un d’autre que lui-même. Après avoir fait un petit feu pour se réchauffer, il se surprit à se remémorer quelques éléments de enfance. Bien que ses parents fussent des vampires très puissants, ils ont été exécutés devant lui à l’âge de dix ans par le roi et père de Louhane lui-même. C’est pourquoi, sous couverture, il prépara sa vengeance en devenant le protecteur rapproché du roi. Malheureusement pour lui, le destin s’acharna quand il dut utiliser ses pouvoirs devant la princesse pour la protéger. Bien qu’il n’éprouve presque aucun sentiment, il appréciait sa compagnie, et peu de temps après cette mésaventure, il avait même avoué à son amie ses plans, ou plutôt, il dut lui avouer ses plans. En effet, la princesse était une jeune femme très caractérielle, capable de lire dans les pensées des gens. Finalement, il dut renoncer à sa vengeance, bien qu’il ne porte encore actuellement pas le roi dans son cœur.
 
Et pourtant, qu’elle ne fut pas sa déception en découvrant le cadavre du roi dans sa chambre, atrocement mutilé par les guerriers venant du Chaos. Personne ne savait exactement qui ils étaient, mais une chose était sûre : ils en voulaient à la sécurité du royaume ! Vladimir emmena ainsi Louhane avec lui jusqu’à la grande forêt de Kiel. Là-haut, il savait qu’il trouverait des renforts, près à l’aider.
 
« Qui sont-ils ? » Demanda faiblement Louhane, ce qui fit sursauter son ami.
« De qui parles-tu ?
- De nos renforts. » Elle avait encore lu dans ses pensées.
« Décidément, il faut vraiment que je trouve un stratagème pour éviter … 
- Que je lise dans tes pensées ? Tu n’y arriveras pas ! » Annonça-t-elle avec une pointe de malice.
 
            Vladimir soupira et commença à lui expliquer que ses alliés étaient tout un peuple de fées et d’elfes, vivant harmonieusement ensemble avec quelques amis de l’ombre : des vampires.
 
« Et tu vas t’allier avec tout le groupe, ou seulement les vampires ?
- J’espère tout le groupe. Je les ai connus quand j’étais gosse. Ils se sont occupés de moi quand mes parents partaient combattre ou bien alors, je les rencontrais souvent lors de mes voyages à Kiel. »
 
            Louhane se blottit contre lui et se rendormi petit à petit. Vladimir n’était pas habitué à tant d’affection, ou plutôt, n’était plus habituer. Il se remit à soupirer et se remémora quelques pensées nostalgiques de ses parents, et de sa vie d’avant, avant de sombrer dans un profond sommeil.
 
            Le lendemain matin, ils repartirent tout les deux dans la forêt à la recherche du monde caché de Kiel. Le saigneur pourpre s’était vêtu de pieds en cap d’une veste légère recouvrant chaque centimètre carré de sa peau terne. Il avait beau être puissant, il connaissait ses points faibles, et ce n’est qu’après avoir déposé le capuchon pourpre sur sa tête, lui recouvrant entièrement le visage et ne laissant transparaître que deux yeux qui inspirait à la fois le respect et la méfiance, qu’ils se mirent en route. Le vampire expliqua qu’une barrière invisible protégeait en permanence ce monde que les humains considéraient comme étrange et trop différents d’Eux. Vladimir a toujours traité les humains comme des êtres faibles, qui ne sont pas digne de confiance, et prêt à tout pour écraser les autres, même leurs congénères. Louhane était la seule humaine en qui il avait confiance : mais comment les kieliens la percevrait-elle ? Et serait-il d’accord d’utiliser leur magie pour protéger un monde gouverné par la race humaine qui les méprises tant ? Il se devait d’être le plus persuasif possible, et pour cela, il espère qu’ils n’oublieront pas tous les services que ses parents leur ont rendus.
 
            Il fallu une journée entière pour repéré le flux magique émanant de la barrière kiellienne. Seuls les êtres magiques comme les vampires, ou bien les humains doués de magie très puissante comme la princesse pouvait la percevoir et y entrer facilement. Elle était très étrange, on pouvait y voir l’autre bout de la forêt, mais en la traversant, à l’aide d’une formule que seul Vladimir connaissait et qu’il apprit à Louhane,  ils se retrouvèrent aux portes d’un petit village. Deux elfes en gardaient l’entrée, et en les surprenant, se mirent en garde :
 
« Halte là !! Qui êtes-vous ?! » Fit l’un des gardes en les menaçant de sa lance.
« Je m’appelle Louhane et je … » Vladimir l’interrompis et s’approcha d’eux.
 
            Il fit apparaître dans sa paume une flaque de sang qu’il matérialisa et la fit prendre diverse forme. Plus elle prenait de forme, plus elle devint grande, jusqu’à atteindre la taille d’un long serpent qui se mouvait tout autour de son corps, menaçant les gardes d’une morsure fatale si ils osaient bougés.
 
« Cela vous convient-il ? » Demanda le vampire sans quitter le regard des deux elfes.
 
            Les gardes se concertèrent et en convient de les laisser entrer. Louhane, de nature très timide et réservée, n’osa pas croiser le regard menaçant des elfes. Vladimir posa son bras le long de ses épaules et la ramena vers lui.
 
« Ne t’en fait pas, ils sont très méfiant, mais avec eux, il vaut mieux leur expliquer de façon très clair que l’on possède des pouvoirs dont ils ont connaissance, comme le pouvoir du sang, plutôt que celui de la parole. »
 
            Se sentant rassurée, la princesse acquiesça et garda sa position auprès du vampire.

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast