Arrivé au temple sous la neige tombant plus calmement, les trois compagnons se firent accueillir par une jeune fille blonde habillée d'une simple toge et vivant dans ce lieu saint. Lorsqu'ils furent à l'intérieur, une immense chaleur les entoura en leur offrant une vague d'apaisement. Claire connaissait bien ce temple, tout le monde y était accepté, mais plus particulièrement les femmes qui y faisaient plus régulièrement des prières à leur Déesse que les hommes. Ils entrèrent dans une grande pièce circulaire, avec au centre, un autel et une immense statue de la Déesse levant une main vers les Cieux et une vers la terre. Claire expliqua à son ami que cela symbolisait la proximité qu'elle avait avec le ciel et auprès des humains. Claire s'agenouilla devant la statue et lui fit une prière. James et Glaedr éprouvèrent un immense respect et baissèrent la tête. Quelques minutes plus tard, une prêtresse s'approcha d'eux. Claire et James s'inclinèrent. Glaedr fit de même, mais ignorait totalement comment se comporter, ni si elle était très importante, mais apparemment, oui, car elle portait une longue toge de soie avec des motifs dorés.
« Bonsoir mes amis, je vois que vous nous avez un nouveau compagnon » Dit-elle avec un grand sourire.
« Oui, il se nomme Glaedr, mais à été attaqué, sans doute à cause de ce roi putride qu'est le frère de notre ancien souverain.
-Et à ce que je vois, il aurait perdu sa petite langue rose. » Dit-elle en plaisantant.
« C'est que, … J'ai du mal à comprendre tout ceux qui m'arrive …
-Je suis la prêtresse de la Grande Déesse. De nombreuses personnes viennent me voir des quatre coins du monde pour obtenir des informations que seule la Déesse Mère peut leur offrir. Malheureusement, depuis quelques temps, je n'arrive plus à la contacter. C'est pour cela que nous lui faisons de nombreux sacrifices, mais il n'y a toujours pas de réponse. Je me demande si il ne s'est pas passé quelque chose de grave.
-Glaedr et ma sœur pensent que c'est la faute d'un homme-lézard qui aurait prit la place de l'esprit de la Déesse.
-Vous en êtes sûr ?!
-Je ne suis sûr de rien, mais je les crois.
-Si c'est bien le cas, c'est très grave ! Il faut absolument faire quelque chose !
-James et moi allons l'attaquer lors de la grande fête de demain, pendant la grande prière.
-Pas Glaedr ?
-Je … Je suis encore blessé au bras, je ne ferais que les encombrer …
-Mais non, ne t'en fait pas pour ça. Comme tu l'as déjà vu et que nous sommes obliger de faire cette prière pour ne pas attirer l'attention, tu n'auras cas l'observer avec ta sublime vue » Le rassura Claire.
« Comme vous voulez.
-Mine de rien, ce maudit lézard tombe mal, je pensais que vous auriez pu l'aider avec l'aide de la Déesse.
-Je suis vraiment désolé, mais dès que cette histoire sera terminé, vous n'aurez qu'à venir me voir, je vous offrirais mon aide.
-Merci beaucoup grande prêtresse. »
Ils s'inclinèrent et repartirent chez eux. A la maison les attendait un grand festin. Les serviteurs leur avait préparer de quoi nourrir tout un régiment. Glaedr était inquiet: il avait peur que la bataille de demain se passe mal et que ces deux seuls amis meurent dans ce combat. Claire qui avait ressenti son appréhension le rassura en lui montrant tous ses trophées avec James. Glaedr se sentait un peu mieux. Ils allèrent se coucher une heure plus tard pour reprendre des forces pour le lendemain, ils allaient leur falloir.
Glaedr-Kaosu
Souvenir, souvenir, ...
Samedi 12 juin 2010 à 20:28
Samedi 12 juin 2010 à 20:26
Après une bonne nuit de sommeil, les trois compagnons prirent un bon petit déjeuné autour de quelques brioches, pains à la confiture, … Il fallait qu'ils prennent des forces car James voulait les emmener à la chasse aux gros gibiers, au sanglier entre autre car ils commençaient à être trop nombreux. En même temps, il pensait que si Glaedr les accompagnait, il pourrait peut-être retrouver un peu de sa mémoire. A peine le mot « chasse » avait été prononcé que les deux loups de James se levèrent et léchèrent le visage de leur maître, montrant ainsi leur joie et leur impatience. James s'occupa de prendre des provisions ainsi que l'équipement pendant que sa sœur changeait les bandages du bras de Glaedr. Claire prit finalement son arc et tout trois partirent vers la forêt.
Arrivé dans une petite clairière, il ne fallut pas longtemps aux jeunes chasseurs pour retrouver la trace de sangliers. James avait été habitué à la chasse et aux animaux depuis sa plus tendre enfance, c'est pour cela qu'il avait décider de devenir dresseur et chasseur de prime. Claire, quant à elle, avait prit l'habitude de sa mère qui était également une grande archère, mais avait toujours été fascinée par la chasse. C'est ainsi que son frère et elle revenaient souvent avec des butins et des trésors en tout genre que les villageois leur offraient en échange des services rendus. Parfois les créatures possédaient elle-même des trésors non-négligeable pour continuer de mener une vie plus qu'agréable, agréablement riche surtout.
Une heure plus tard, la petite équipe avait réussi à tuer deux sangliers ainsi qu'une laie et trois marcassins. Claire et James se mirent à installer le campement pendant que Glaedr se reposait dans un coin et que les loups domestiqués dévorèrent ce qui restait de la laie. Soudain, ces derniers se mirent à pousser des grognements et rabattirent leurs oreilles en arrière. Glaedr eut, par réflexe, le même réflexe: son ouïe était plus développé que celui des humains … ainsi que sa vue. Il venait de repérer un énorme sanglier en train de charger Claire. Il se releva malgré la douleur et couru jusqu'à elle en criant de faire attention. Elle se retourna et vit l'énorme créature foncer sur elle. Glaedr eut tout juste le temps de sauter sur elle et de l'écarter de la route de la bête en furie. Ils se retrouvèrent littéralement plaqué l'un à l'autre. James, qui venait d'observer toute la scène, prit une hache et se mit à frapper la bête de toutes ses forces sur son flan gauche tandis que ses loups l'attaquait sur son flan droit. La bête en perdit ses tripes et tomba à terre, son sang coulant sur le sol. Elle mourut peu après avoir poussé un dernier souffle enragé. Apparemment, ce sanglier n'avait pas apprécié que des aventuriers empiètent sur leur territoire et les massacre. Claire était encore à terre et regardait longuement Glaedr jusqu'à ce que son frère se mit à toussoter pour confirmer qu'il était encore là. Elle reprit le contrôle d'elle-même, observa le monstre, puis reprit ses activités en remerciant son sauveur.
« Alors l'elfe, on se découvre de nouveaux talents ? » Demanda James sur un ton moqueur.
« Pourquoi me surnommes-tu ainsi ? Juste à cause de mes oreilles ?
-Non, les elfes ont une excellente vue et une ouïe très fine, si même mes loups ne l'a pas repéré, c'est qu'il y a une raison.
-Possible » Continua Glaedr.
« Je connais un ami elfe, il pourra peut-être nous renseigner sur tes origines.
-Ce serait magnifique. »
Le bivouaque étant installé, les trois jeunes ainsi que les créatures apprivoisées dévorèrent leurs butins, en laissant de côté le gros sanglier pour revendre sa peau ou en faire du cuir. Le temps s'écoula peu à peu, et la journée fit place à la nuit vers les seize heures. Le froid commençait à se faire sentir et les animaux nocturnes s'éveillèrent petit à petit. C'est par la force des choses que les trois amis durent rentrer au village, à cause surtout de la neige qui se mit à tomber. La neige tomba si fort que ce furent les deux loups de James qui retrouvèrent le chemin, déjà enseveli par la neige qui se tassait de plus en plus. Mais Claire se souvenu qu'elle devait aller au temple du village, pour faire une prière à la Déesse. Les deux hommes l'accompagnèrent. James pensait que la prêtresse pouvait aussi peut-être aider son compagnon à retrouver la mémoire.
Arrivé dans une petite clairière, il ne fallut pas longtemps aux jeunes chasseurs pour retrouver la trace de sangliers. James avait été habitué à la chasse et aux animaux depuis sa plus tendre enfance, c'est pour cela qu'il avait décider de devenir dresseur et chasseur de prime. Claire, quant à elle, avait prit l'habitude de sa mère qui était également une grande archère, mais avait toujours été fascinée par la chasse. C'est ainsi que son frère et elle revenaient souvent avec des butins et des trésors en tout genre que les villageois leur offraient en échange des services rendus. Parfois les créatures possédaient elle-même des trésors non-négligeable pour continuer de mener une vie plus qu'agréable, agréablement riche surtout.
Une heure plus tard, la petite équipe avait réussi à tuer deux sangliers ainsi qu'une laie et trois marcassins. Claire et James se mirent à installer le campement pendant que Glaedr se reposait dans un coin et que les loups domestiqués dévorèrent ce qui restait de la laie. Soudain, ces derniers se mirent à pousser des grognements et rabattirent leurs oreilles en arrière. Glaedr eut, par réflexe, le même réflexe: son ouïe était plus développé que celui des humains … ainsi que sa vue. Il venait de repérer un énorme sanglier en train de charger Claire. Il se releva malgré la douleur et couru jusqu'à elle en criant de faire attention. Elle se retourna et vit l'énorme créature foncer sur elle. Glaedr eut tout juste le temps de sauter sur elle et de l'écarter de la route de la bête en furie. Ils se retrouvèrent littéralement plaqué l'un à l'autre. James, qui venait d'observer toute la scène, prit une hache et se mit à frapper la bête de toutes ses forces sur son flan gauche tandis que ses loups l'attaquait sur son flan droit. La bête en perdit ses tripes et tomba à terre, son sang coulant sur le sol. Elle mourut peu après avoir poussé un dernier souffle enragé. Apparemment, ce sanglier n'avait pas apprécié que des aventuriers empiètent sur leur territoire et les massacre. Claire était encore à terre et regardait longuement Glaedr jusqu'à ce que son frère se mit à toussoter pour confirmer qu'il était encore là. Elle reprit le contrôle d'elle-même, observa le monstre, puis reprit ses activités en remerciant son sauveur.
« Alors l'elfe, on se découvre de nouveaux talents ? » Demanda James sur un ton moqueur.
« Pourquoi me surnommes-tu ainsi ? Juste à cause de mes oreilles ?
-Non, les elfes ont une excellente vue et une ouïe très fine, si même mes loups ne l'a pas repéré, c'est qu'il y a une raison.
-Possible » Continua Glaedr.
« Je connais un ami elfe, il pourra peut-être nous renseigner sur tes origines.
-Ce serait magnifique. »
Le bivouaque étant installé, les trois jeunes ainsi que les créatures apprivoisées dévorèrent leurs butins, en laissant de côté le gros sanglier pour revendre sa peau ou en faire du cuir. Le temps s'écoula peu à peu, et la journée fit place à la nuit vers les seize heures. Le froid commençait à se faire sentir et les animaux nocturnes s'éveillèrent petit à petit. C'est par la force des choses que les trois amis durent rentrer au village, à cause surtout de la neige qui se mit à tomber. La neige tomba si fort que ce furent les deux loups de James qui retrouvèrent le chemin, déjà enseveli par la neige qui se tassait de plus en plus. Mais Claire se souvenu qu'elle devait aller au temple du village, pour faire une prière à la Déesse. Les deux hommes l'accompagnèrent. James pensait que la prêtresse pouvait aussi peut-être aider son compagnon à retrouver la mémoire.
Samedi 12 juin 2010 à 20:25
Claire fit visiter le petit village à Glaedr, qui allait d'étonnement en étonnement. Le forgeron était, par exemple, un fier guerrier capable de briser le métal et ne craignait nullement le feu. Un marchand d'antiquité se trouvait sur leur route: Glaedr apprit qu'il était aussi un excellent magicien. Ils rencontrèrent également un bouffon qui faisait rire les enfants avec des créatures de petites tailles, ressemblant à des peluches. Ces petites boules de poils mauves étaient très dangereuses d'après Claire, car là, elles ont l'air mignonnes, mais quand elles s'y mettent, elles sont capables de dévorer un gros sanglier en moins d'une minute. Claire accompagna son nouvel ami dans une taverne réputée, pour aller y manger et boire: il était midi, et ils avaient tout deux une faim de loup. Justement, à ce propos, en entrant dans la taverne, ils virent un dresseur installé à une table accompagné de deux loups qui mangeaient avidement dans leurs écuelles. Le dresseur les vit et les invita à s'asseoir à sa table.
« Et bien, je ne pensais plus vous voir sur pied après vous avoir repêché ce matin », dit le frère de Claire sur le ton de la moquerie. « J'espère que vous vous sentez à l'aise. »
Il commanda au tavernier deux bières et un lait de chèvre pour sa sœur, ainsi que du sanglier farci.
« Je n'ai pas à me plaindre, votre sœur me faisait visiter votre village. Très accueillant mais assez bruyant je trouve.
-Ah aha, oui, c'est vrai, pour un petit village comme le notre, il est plutôt bondé. C'est normal, nous sommes bientôt en hiver, et les visiteurs se pressent pour adresser quelques prières à notre déesse.
-Justement James, d'après Glaedr, chuchota-t-elle, il ne s'agirait pas d'elle. »
James cracha sa bière et failli s'étouffer. Les loups relevèrent la tête, se demandant ce qu'il se passait. Leur maître les calma en toussant puis demanda à Glaedr comment pouvait-il savoir si c'était bien le cas. Claire répondit à sa place, préférant le laisser manger tranquille et du mieux qu'il pouvait avec sa main gauche. Elle lui dit qu'elle avait aussi porté quelques soupçons sur ceci depuis déjà quelques semaines. Son frère fronça les sourcils: comment avait-il fait pour ne rien remarqué ?
« Glaedr dit qu'il vaut mieux s'occuper de lui à la prochaine fête organisé en l'honneur de la Déesse.
-Dans deux jours ? Notre ami ne sera pas remit sur pied, c'est dommage. A moins que vous ne disposiez de quelques pouvoirs magiques dont vous voudriez nous faire part.
-Heu ... J'ignore si j'en ai ..., dit Glaedr en baissant la tête.
-Si je me fis à mon instinct, à vos oreilles d'elfes et à vos griffes, je suis presque sûr que c'est le cas. Et puis, quand je vous ai sorti de l'eau, vous aviez votre arc, vous deviez bien être capable de viser au mieux avec quelques pouvoirs. A moins que vous soyez un archer hors pair, mais dans tous les cas, vous êtes un guerrier, et vous savez maniez les armes, annonça-t-il d'un air amusé.
-Mon frère est capable de détecter n'importe quoi, n'importe où et avec une précision hallucinante, dit-elle en riant.
-Dès que vous avez fini, on peut aller s'entraîner et voir de quoi vous êtes capable.
-Hey James ! Il vient à peine de se relever, tu ne veux pas l'achever quand même ! »
Son frère ria aux éclats: comment sa sœur pouvait-elle croire qu'il allait entraîner un homme affaibli ? Le doux et paisible visage de Claire se durcit et ses membres se raidirent, ce qui eu pour conséquence une grande gifle sur la joue du frère qui s'arrêta de plaisanter. Glaedr, de son côté, resta songeur: il fallait qu'il guérisse au plus vite si il voulait pouvoir protéger ces villageois de cet imposteur qui se fait passer pour un dieu. James lui annonça qu'il n'avait pas à s'inquiéter, et que si il avait le soutient de ses bêtes, tout irait bien. Le nouvel arrivant regarda les deux loups de James qui mangeaient avidement leur gamelle. Ils avaient l'air mignon dans leur fourrure noire. D'après Claire, ils étaient bien plus féroces qu'il ne pouvait l'imaginer, et, au pire, ce n'était pas les seuls créatures qu'il avait en sa possession. James était fier de lui, mais annonça aussi que sa sœur était une splendide archère. Elle se mit à rougir, ce qui eut pour effet un nouvel éclat de rire de la part de son frère qui se prit une nouvelle claque. Elle détestait que l'on se moque d'elle et le faisait bien savoir. Son invité ne savait plus trop où se placer, et préféra ne rien dire et terminer son assiste.
Quand ils eurent fini, ils sortirent tous les trois de la taverne. Claire demanda à Glaedr de rester avec James le temps qu'elle ramena du gibier pour ce soir. Après tout, la forêt était en bordure du village et le gibier y abondait. James lui fit visiter le reste du village en tentant de lui rafraichir la mémoire en lui posant plusieurs questions. Elles étaient toujours suivit d'hésitation, et d'un « Je l'ignore » désolé. Quand ils arrivèrent sur la place centrale, un grand rassemblement se préparait et tout le reste du village y convergeait. Un crieur, placé sur une estrade attendit que cet afflue de monde cessa et commença son discourt.
« Hum hum, comme vous avez pu le remarqué, le château de notre roi bien-aimé a été réduit en cendre, de façon tout à fait accidentel d'après les survivants interrogés. Malgré toutes les recherches et les moyens mis en place pour le sauver, je suis au regret de vous informer que notre bon roi est mort dans cet incendie. »
Des protestations, des cries de douleur et de colère s'élevèrent. James criait aussi, demandant comment une telle chose avait pu arriver. Le crieur était quelque peu déboussoler, devant répondre à plusieurs dizaines de question à la fois et devant faire face à plusieurs centaines de hurlements incessants. Glaedr n'aimait pas ça, et décida d'attirer James à l'écart pour éviter de se faire écraser par la masse. Il demanda des explications sur ce mystérieux roi mort et sur toute cette colère et cette animosité. James soupira et lui expliqua que le roi était un homme bon. Il avait sauvé le royaume d'un ennemi très puissant, et c'était comme ça qu'il était arrivé à sa tête. Quand le royaume criait à la famine, il n'hésitait pas à sacrifier ce qu'il avait dans ses réserves pour nourrir la population. Mais à sa grande surprise, d'après lui, peu de gens le connaissait personnellement. Il n'avait d'ailleurs pu jamais voir son visage malgré les nombreuses fois où il allait dans les grandes villes pour aller voir son maître dresseur et où le souverain y avait fait également une halte. Mais ce qui choqua le plus Glaedr, c'était que l'homme en question avait un ennemi qui tentait désespérément de lui voler sa place. Il était détestable, adorait tuer faire souffrir les gens. Tout le contraire de l'ancien roi qui était en réalité son frère. Glaedr était triste pour eux: une perte comme celle-ci allait très certainement engendrer des problèmes considérables.
Une heure plus tard, la nuit commençait à tomber sur un mois de décembre particulièrement froid. Claire était rentrée de la chasse avec une belle prise: un énorme cerf qu'elle dit avoir pisté pendant près d'une heure mais fut abasourdie quand elle apprit que le souverain était mort. Elle resta pensive pendant quelques minutes dans le grand salon, puis se redressa et appela une certaine Lisa. Une femme plus mûr et plus imposante que quiconque dans la pièce arriva. Habillée de son habit de servante, elle demanda à Claire de quoi s'agissait-il. Elle lui répondit de préparer le dîner, que ce soir, se serait du cerf à volonté. James eut un sourire amusé et appela de même Paul, un autre domestique. Il lui demanda d'aider Lisa pour la cuisine, car il y aurait à faire. Il expliqua également à Glaedr qu’ils étaient riches grâce à leurs quêtes et expéditions qu’ils faisaient régulièrement, c’est pour cela qu’ils pouvaient se permettre d’avoir des domestiques. Claire poursuivit en lui disant qu’il pouvait venir à la prochaine quête si il le voulait, du moins, quand il se sera remit. Glaedr acquiesça mais il était intrigué : c’est une petite maison, un peu plus grande tout de même que la plupart des autres, mais ils sont riches. Claire lui dit en lui offrant un thé que c’est par rapport au chef du village, la maison doit être de soi-disant de taille bien inférieur à celui du chef pour pouvoir facilement la reconnaître …
« Ainsi que pour la piller plus facilement, ricana James.
-James ! Ne me dit pas que tu as recommencé !
-Ben si. Ce vieux croûton ne nous laisse pas en paix, alors je m’arrange pour lui rendre la monnaie de sa pièce », s’expliqua-t-il.
Claire soupira. Son frère était turbulent, et pourtant, il savait faire la différence entre le bien et le mal, mais n’hésitait pas à faire le mal quand il s’agissait d’aider quelqu’un.
Au bout de deux heures, l’odeur du cerf farcit arriva jusqu’à leurs narines, puis devant leurs yeux, sur la table, étaient dressés l’animal farcit, avec pleins de petits légumes, des pommes de terre, … Les domestiques se joignirent à leur table et commencèrent à manger. Glaedr fut assez étonné : en temps normal, les domestiques ne mangent pas à la même table, ou alors, ils mangent quand les maîtres ont commencé les premiers. Sa guide lui dit qu’il se connaissait depuis tellement longtemps qu’ils faisaient parti de la famille. Et en effet, c’était le cas, ils se tutoyaient, plaisantaient ensemble, …
A la fin du repas, Claire lui affirma qu’il pouvait rester autant de temps qu’il le voulait, et qu’il était son invité de marque. Glaedr se sentait gêné et rougit, en espérant qu’elle ne le vit pas faire. Toutes et tous se mirent au lit, et finirent par s’endormir. Ils devaient être prêt, car, dans deux jours aura lieu une nouvelle offrande : il fallait mettre ce lézard hors d’état de nuire avant qu’il ne cause de plus gros dégâts.
« Et bien, je ne pensais plus vous voir sur pied après vous avoir repêché ce matin », dit le frère de Claire sur le ton de la moquerie. « J'espère que vous vous sentez à l'aise. »
Il commanda au tavernier deux bières et un lait de chèvre pour sa sœur, ainsi que du sanglier farci.
« Je n'ai pas à me plaindre, votre sœur me faisait visiter votre village. Très accueillant mais assez bruyant je trouve.
-Ah aha, oui, c'est vrai, pour un petit village comme le notre, il est plutôt bondé. C'est normal, nous sommes bientôt en hiver, et les visiteurs se pressent pour adresser quelques prières à notre déesse.
-Justement James, d'après Glaedr, chuchota-t-elle, il ne s'agirait pas d'elle. »
James cracha sa bière et failli s'étouffer. Les loups relevèrent la tête, se demandant ce qu'il se passait. Leur maître les calma en toussant puis demanda à Glaedr comment pouvait-il savoir si c'était bien le cas. Claire répondit à sa place, préférant le laisser manger tranquille et du mieux qu'il pouvait avec sa main gauche. Elle lui dit qu'elle avait aussi porté quelques soupçons sur ceci depuis déjà quelques semaines. Son frère fronça les sourcils: comment avait-il fait pour ne rien remarqué ?
« Glaedr dit qu'il vaut mieux s'occuper de lui à la prochaine fête organisé en l'honneur de la Déesse.
-Dans deux jours ? Notre ami ne sera pas remit sur pied, c'est dommage. A moins que vous ne disposiez de quelques pouvoirs magiques dont vous voudriez nous faire part.
-Heu ... J'ignore si j'en ai ..., dit Glaedr en baissant la tête.
-Si je me fis à mon instinct, à vos oreilles d'elfes et à vos griffes, je suis presque sûr que c'est le cas. Et puis, quand je vous ai sorti de l'eau, vous aviez votre arc, vous deviez bien être capable de viser au mieux avec quelques pouvoirs. A moins que vous soyez un archer hors pair, mais dans tous les cas, vous êtes un guerrier, et vous savez maniez les armes, annonça-t-il d'un air amusé.
-Mon frère est capable de détecter n'importe quoi, n'importe où et avec une précision hallucinante, dit-elle en riant.
-Dès que vous avez fini, on peut aller s'entraîner et voir de quoi vous êtes capable.
-Hey James ! Il vient à peine de se relever, tu ne veux pas l'achever quand même ! »
Son frère ria aux éclats: comment sa sœur pouvait-elle croire qu'il allait entraîner un homme affaibli ? Le doux et paisible visage de Claire se durcit et ses membres se raidirent, ce qui eu pour conséquence une grande gifle sur la joue du frère qui s'arrêta de plaisanter. Glaedr, de son côté, resta songeur: il fallait qu'il guérisse au plus vite si il voulait pouvoir protéger ces villageois de cet imposteur qui se fait passer pour un dieu. James lui annonça qu'il n'avait pas à s'inquiéter, et que si il avait le soutient de ses bêtes, tout irait bien. Le nouvel arrivant regarda les deux loups de James qui mangeaient avidement leur gamelle. Ils avaient l'air mignon dans leur fourrure noire. D'après Claire, ils étaient bien plus féroces qu'il ne pouvait l'imaginer, et, au pire, ce n'était pas les seuls créatures qu'il avait en sa possession. James était fier de lui, mais annonça aussi que sa sœur était une splendide archère. Elle se mit à rougir, ce qui eut pour effet un nouvel éclat de rire de la part de son frère qui se prit une nouvelle claque. Elle détestait que l'on se moque d'elle et le faisait bien savoir. Son invité ne savait plus trop où se placer, et préféra ne rien dire et terminer son assiste.
Quand ils eurent fini, ils sortirent tous les trois de la taverne. Claire demanda à Glaedr de rester avec James le temps qu'elle ramena du gibier pour ce soir. Après tout, la forêt était en bordure du village et le gibier y abondait. James lui fit visiter le reste du village en tentant de lui rafraichir la mémoire en lui posant plusieurs questions. Elles étaient toujours suivit d'hésitation, et d'un « Je l'ignore » désolé. Quand ils arrivèrent sur la place centrale, un grand rassemblement se préparait et tout le reste du village y convergeait. Un crieur, placé sur une estrade attendit que cet afflue de monde cessa et commença son discourt.
« Hum hum, comme vous avez pu le remarqué, le château de notre roi bien-aimé a été réduit en cendre, de façon tout à fait accidentel d'après les survivants interrogés. Malgré toutes les recherches et les moyens mis en place pour le sauver, je suis au regret de vous informer que notre bon roi est mort dans cet incendie. »
Des protestations, des cries de douleur et de colère s'élevèrent. James criait aussi, demandant comment une telle chose avait pu arriver. Le crieur était quelque peu déboussoler, devant répondre à plusieurs dizaines de question à la fois et devant faire face à plusieurs centaines de hurlements incessants. Glaedr n'aimait pas ça, et décida d'attirer James à l'écart pour éviter de se faire écraser par la masse. Il demanda des explications sur ce mystérieux roi mort et sur toute cette colère et cette animosité. James soupira et lui expliqua que le roi était un homme bon. Il avait sauvé le royaume d'un ennemi très puissant, et c'était comme ça qu'il était arrivé à sa tête. Quand le royaume criait à la famine, il n'hésitait pas à sacrifier ce qu'il avait dans ses réserves pour nourrir la population. Mais à sa grande surprise, d'après lui, peu de gens le connaissait personnellement. Il n'avait d'ailleurs pu jamais voir son visage malgré les nombreuses fois où il allait dans les grandes villes pour aller voir son maître dresseur et où le souverain y avait fait également une halte. Mais ce qui choqua le plus Glaedr, c'était que l'homme en question avait un ennemi qui tentait désespérément de lui voler sa place. Il était détestable, adorait tuer faire souffrir les gens. Tout le contraire de l'ancien roi qui était en réalité son frère. Glaedr était triste pour eux: une perte comme celle-ci allait très certainement engendrer des problèmes considérables.
Une heure plus tard, la nuit commençait à tomber sur un mois de décembre particulièrement froid. Claire était rentrée de la chasse avec une belle prise: un énorme cerf qu'elle dit avoir pisté pendant près d'une heure mais fut abasourdie quand elle apprit que le souverain était mort. Elle resta pensive pendant quelques minutes dans le grand salon, puis se redressa et appela une certaine Lisa. Une femme plus mûr et plus imposante que quiconque dans la pièce arriva. Habillée de son habit de servante, elle demanda à Claire de quoi s'agissait-il. Elle lui répondit de préparer le dîner, que ce soir, se serait du cerf à volonté. James eut un sourire amusé et appela de même Paul, un autre domestique. Il lui demanda d'aider Lisa pour la cuisine, car il y aurait à faire. Il expliqua également à Glaedr qu’ils étaient riches grâce à leurs quêtes et expéditions qu’ils faisaient régulièrement, c’est pour cela qu’ils pouvaient se permettre d’avoir des domestiques. Claire poursuivit en lui disant qu’il pouvait venir à la prochaine quête si il le voulait, du moins, quand il se sera remit. Glaedr acquiesça mais il était intrigué : c’est une petite maison, un peu plus grande tout de même que la plupart des autres, mais ils sont riches. Claire lui dit en lui offrant un thé que c’est par rapport au chef du village, la maison doit être de soi-disant de taille bien inférieur à celui du chef pour pouvoir facilement la reconnaître …
« Ainsi que pour la piller plus facilement, ricana James.
-James ! Ne me dit pas que tu as recommencé !
-Ben si. Ce vieux croûton ne nous laisse pas en paix, alors je m’arrange pour lui rendre la monnaie de sa pièce », s’expliqua-t-il.
Claire soupira. Son frère était turbulent, et pourtant, il savait faire la différence entre le bien et le mal, mais n’hésitait pas à faire le mal quand il s’agissait d’aider quelqu’un.
Au bout de deux heures, l’odeur du cerf farcit arriva jusqu’à leurs narines, puis devant leurs yeux, sur la table, étaient dressés l’animal farcit, avec pleins de petits légumes, des pommes de terre, … Les domestiques se joignirent à leur table et commencèrent à manger. Glaedr fut assez étonné : en temps normal, les domestiques ne mangent pas à la même table, ou alors, ils mangent quand les maîtres ont commencé les premiers. Sa guide lui dit qu’il se connaissait depuis tellement longtemps qu’ils faisaient parti de la famille. Et en effet, c’était le cas, ils se tutoyaient, plaisantaient ensemble, …
A la fin du repas, Claire lui affirma qu’il pouvait rester autant de temps qu’il le voulait, et qu’il était son invité de marque. Glaedr se sentait gêné et rougit, en espérant qu’elle ne le vit pas faire. Toutes et tous se mirent au lit, et finirent par s’endormir. Ils devaient être prêt, car, dans deux jours aura lieu une nouvelle offrande : il fallait mettre ce lézard hors d’état de nuire avant qu’il ne cause de plus gros dégâts.
Samedi 12 juin 2010 à 20:24
Il courait, il courait, autant qu'il le pouvait, dans la brume impénétrable d'une nuit sans lune. Des cris se faisaient entendre au loin: « Où est-il ?! », « Retrouvez-le, et tuez le ! ». L'homme s'arrêta pour reprendre son souffle un instant. Il reprit finalement sa course effrénée jusqu'à ce qu'il tomba nez à nez devant un autre individu vêtu de noir qui, armé d'une dague, lui assena un violent coup sur la tête.
Glaedr se releva brutalement de son lit. Son visage habituellement doux et paisible était recouvert de sueur. Il haletait, mettant sa main sur sa poitrine pour calmer son coeur quand il remarqua que son bras était cassé et le faisait souffrir atrocement. Glaedr décida de se relever. Tout lui paraissait bien étrange, il ne reconnaissait rien. Il s'approcha d'une glace et s'y regarda. Son visage était mutilé, comme le reste de son corps, à la musculature plutôt développée. Ses mains étaient pourvu de griffes qui avaient l'air aussi tranchantes que des lames de rasoirs. Il avait les yeux d'un bleu aussi profond que l'océan, un nez fin, et des oreilles qui n'était aucunement humaine: elles étaient pointues, comme les elfes ou les fées. Tout ceci l'intriguait de plus en plus, mais ce qui le choqua le plus, c'était la marque qu'il avait sur la tête: l'emprunte d'une lame, comme dans son cauchemar. Était-ce possible ? Glaedr regarda autour de lui, et vit quelques vêtements tachés de sang, ainsi qu'un arc à l'apparence rudimentaire avec un carquois vide. L'homme s'y approcha, tendit une main, lorsque soudain, il se vit dans une vision en train de tirer à l'arc avec d'autres hommes armés face à des soldats ennemis à l'air menaçant. Aucun d'eux ne faisait le poids contre cet archer hors pair.
Il fut brusquement revenu à la réalité lorsqu'une jeune personne fit son apparition dans son dos, et l'interpella:
« Vous êtes debout ? Heureusement que mon frère vous a retrouvé, sinon je n'ose imaginer ce qu'il vous serait arrivé. »
Glaedr lui fit volte-face, la sondant de haut en bas. C'était une jeune fille d'à peu près une vingtaine d'année à peine, fine, au visage souriant pourvu de deux magnifiques yeux couleurs noisettes. Elle était d'apparence fragile, ce qui ne l'empêcha pas d'être armé d'un arc et d'un carquois remplis de flèches qu'elle portait dans son dos.
« Je m'appelle Claire, je me suis occupée de vous quand vous étiez inconscient. Vous souvenez vous de quelques choses ?
-Heu ... Je m'appelle Glaedr, et, ... Heu ... Enfin, je ne suis plus sûr de rien. », balbutia-t-il avec beaucoup de difficulté en posant sa main valide sur sa tête.
« Je comprend, vous avez reçut un violent choc sur la tête, vous ne vous souvenez plus de rien ? D'où venez-vous ? Du château ?
-Du château ? Heu ... Je ne pense pas ... Enfin ... Je ...
-Il vaut mieux que vous vous reposiez encore un temps, je vais vous apporter un potage pour vous revigorer. »
Claire s'en alla, laissant Glaedr sur son lit. Il médita sur tout ce qu'il venait de lui arrivé, enfin, à vrai dire, pas grand chose, puisque aucun souvenir n'avait l'air de vouloir remonter. Et ce cauchemar ? Et cette vision qu'il a eu ? Il se posa d'innombrable questions qui restait sans réponse. La jeune demoiselle, de son côté, revenait avec un potage chaud, ainsi que de l'eau bien fraîche et une miche de pain qu'elle tendit à Glaedr qui se mit à manger comme si sa vie en dépendait.
« Vous êtes sans doute resté longtemps dans l'eau. Peut-être depuis plusieurs jours, dit-elle sans le quitter des yeux. Mon frère vous a retrouvé étendu à la surface de la rivière qui parcourt le village. Vos affaires étaient couvertes de sang, et vous étiez gravement blessé. J'ai pansé moi-même vos blessures. »
Glaedr regarda son bras et admit qu'elle avait fait du très bon travail. Quand il eut fini, Claire lui donna des vêtements propres et lui annonça qu'elle devait s'absenter un moment. Il était ici chez lui avait-elle dit, avant de s'esquiver. Glaedr s'habilla du mieux qu'il put en faisant attention de ne pas rouvrir la blessure béante qui lui traversait le bras droit dans toute sa longueur. Glaedr prit l'arc et le carquois qu'il avait aperçut tout à l'heure, et l'examina attentivement, espérant retrouver cette sensation que la vision lui avait procurée, mais rien. Il sorti de la chambre et visita les lieux. C'était une petite chaumière de villageois, avec en guise de décoration des trophées de chasses. Glaedr les examina un par un. On pouvait y reconnaître des sangliers entre autres, mais aussi des créatures peu communes, comme un serpent long de cinq mètres qui parcourait et entourait les quatre murs de la maison telle une ceinture. Tout cela était inhabituel, mais étrangement, Glaedr n'était choqué de voir ses créatures fantastiques que parce qu'elles se trouvaient en ces lieux, et non pas parce qu'elles étaient soi-disant légendaires ou mythologiques.
Glaedr vit la porte d'entrée et se risqua à sortir. Il se trouvait dans un village, mais ce village était à priori vide. Comment cela pouvait être possible ? Il visita les lieux, et ne vit rien d'autre que des échoppes fermées, des logements abandonnés. Pourtant, ils étaient habités il y a peu: de la fumée provenant de la cuissons de la viandes s'échappa des habitations, ... tout avait été laissé en plan. Glaedr continua son chemin jusqu'à ce qu'il vit se dresser devant lui une immense statue. Tous les villageois s'y étaient rassemblés. C'est donc pour ça que le village était abandonné se dit-il intérieurement. Il reconnu son hôtesse non loin de lui et décida d'aller la rejoindre. Elle était assise en tailleur, chantant une mélopée qu'il ne reconnu pas. Il s'installa près d'elle, ce qui l'effraya. Elle baissa la tête et lui demanda ce qu'il faisait là et pourquoi il n'était pas au lit.
« Je ne me souviens peut-être plus de rien, mais je sais encore que je ne suis plus un enfant, lui chuchota-t-il, la tête basse.
-Vous n'êtes plus un gamin, mais vous agissez de cette manière ! »
Glaedr ignora sa remarque déplaisante et lui demanda ce qu'il se passait. Claire lui répondit qu'il s'agissait de la déesse Lilly, protectrice des archers, chasseurs, et des femmes en général. Il était vrai que bon nombre de femmes avaient fait le déplacement. Cette journée lui était consacrée comme étant le jour où elle créa les Hommes, les animaux, ainsi que d'autres créatures fantastiques et Dieux en tout genre. D'après elle, l'ancien roi qui régnait la vénérait.
« Ancien roi vous dites ?
-Oui, mais je vous expliquerais cela tout à l'heure, je dois priez la déesse. »
Glaedr consenti à cette demande et se tut. Lorsqu'il entendit sa nouvelle amie chanter de nouveau, il ne put s'empêcher de l'imiter, comme si il connaissait les paroles, ou qu'il les avait lui-même écrite. Claire fut très étonnée, mais ne laissa rien paraître tant qu'elle devait prier. Glaedr lui-même ne savait pas comment il pouvait connaître une telle chanson, mais continua sans une fausse note. A la fin de ce chant qui dura une bonne dizaine de minutes, le prêtre qui se trouvait sur une estrade devant la statue prit un couteau et ouvrit un sanglier qu'il offrit en offrande à la déesse. Soudain, un être lumineux fit son apparition, et toutes et tous se prosternèrent devant cet être divin, sauf une personne. En effet, Glaedr ne se courba pas, préférant observer cet être ressemblant d'avantage à une créature mi-homme, mi-lézard qu'à un Dieu. Le reptile fit volte-face car il sentait un regard se concentrer sur lui. Heureusement pour Glaedr, le monstre ne le vit pas car Claire venait de le faire se courber en lui donnant un violent coup dans l'estomac. Le lézard lumineux prit le sanglier et repartie en projetant un raid lumineux sur les villageois qui se relevèrent enfin. Claire s'excusa auprès de Glaedr en lui expliquant que si le Dieu l'avait vu, il l'aurait sans doute tué.
« Personne n'a le droit de voir un Dieu, c'est interdit, le sermonna Claire.
-Ce n'est pas un Dieu, lâcha Glaedr.
-Quoi ? Comment ça ? Bien sûr que si.
-Je te dis que non, j'ignore ce que c'est, mais ce n'est sans doute pas un Dieu. »
Claire l'emmena dans un coin tranquille, à l'écart du monde.
« Alors, tu as pu le voir toi aussi ? Lui demanda Claire.
-Comment ça « toi aussi ? ». Tu l'as vu ?
-Moi non, mais un visiteur qui se trouvait au village oui, il m'a affirmé la même chose, et quand on s'est donné rendez-vous pour qu'il me prouve ses dire, je ne l'ai jamais revu.
-Quand était-ce ?
-Il y a deux semaines environ. Tu es bien sûr que ce n'est pas un Dieu ? Pourtant, il rayonne, et tout ...
-C'est typique de toutes croyances, il faut qu'un être brille pour que ça soit un Dieu, dit-il d'un air las.
-Alors, que faisons-nous ?
-Pour le moment, rien, quand à lieu la prochaine procession ?
-Dans deux jours.
-Très bien, ce sera donc dans deux jours que nous le démasqueront », affirma-t-il.
Claire lui fit visiter le village en parlant d'autre chose, mais, elle était inquiète, et ne voulait pas perdre son nouvel ami comme ce voyageur qu'elle a rencontré il y a deux semaines de cela.