Chapitre sept.
Rentré au village, les deux compagnons s’installèrent dans leurs appartements. Mélagius entra et nous annonça fièrement qu’il venait de découvrir le repère du souverain que nous avions affronté le matin même. Un élan de rage m’animait, il était temps de lui faire payer pour tous les crimes qu’il a commis.
« Où se trouve-t-il ? Montre moi !
-Heu, mon chéri, essais de te calmer.
-Je ne peux pas, cet homme à tué mes parents, brûlé mon village, et je… »
Glaedr fut coupé dans sa phrase par une douleur atroce qui lui déchirait l’épaule.
« Glaedr, soit raisonnable, tu ne peux pas l’affronter, tu as beau avoir l’esprit d’un Dragon en toi, tu n’es pas un surhomme.
-Il a raison, allonge toi sur ton lit, et repose toi. Tu as besoin de repos, nous reparlerons de ceci demain.
-Ah, vous avez peut-être raison. Dis moi seulement où se trouve cet homme.
-Il est dans une…
-STOP, cria Liilalia, ne lui dit rien, il ne se reposera pas et imaginera des scénarios de bataille et de stratégie diverse, je le connais !!! »
J’esquissai un sourire. Elle me connaît bien.
« Maintenant, laisse le se reposer s’il te plait, il a besoin de repos.
-Très bien, nous en reparlerons donc dès demain. »
J’acquiesçais d’un hochement de tête, et me reposa. Au soir, Liilalia m’apporta un bouillon de potage qu’elle avait préparé elle-même. Je ne voulu pas y toucher, des maux de tête me prenaient depuis quelques heures, mais je ne voulu rien en dire. Alors, pour se faire, elle me la fit avaler de force, comme aux jeunes venant de naître et ne voulant pas manger non plus.
Le lendemain, toute la maisonnée m’entendit gémir de ma chambre. Liilalia, inquiète, plaqua sa main sur mon front, et vit que j’avais de la fièvre. Aussitôt, Mélagius appela ses meilleurs médecins, tous des Eniripsa de grande renommé.
« Hum, c’est étrange, dit l’un.
-Je dirais même plus, c’est très étrange.
-Bon, qu’a-t-il ? s’exclama Liilalia.
-Et bien, je vous avouerais que je n’en sais rien, du moins, dans le domaine médical, cette maladie n’existe pas, cependant…
-Oui, continuez, dit Liilalia avec insistance.
-Cette maladie n’en est pas une, mais c’est une malédiction.
-Une… malédiction … »
Elle s’évanouie mais Mélagius la rattrapa avant des tomber au sol.
« Y a t il un moyen d’évacuer cette malédiction de son corps.
-Oui, il faut qu’il arrive à vaincre celui ou celle qui lui a jeté cette malédiction.
-Comment voulez-vous qu’il arrive à vaincre cette personne dans cet état.
-Moi je peux. »
Une fumée bleuâtre apparut, et Ryu en sortie.
« Je fais partie de son corps, je suis une partie de lui, je peux donc vaincre cette personne et ainsi vaincre les Ténèbres qui retiennent Glaedr enfermer dans son propre corps. Melagius, dit moi où se trouve l’homme que Glaedr a affronté hier matin.
-Heu, dans une grotte, près de la forêt, à quelques kilomètres d’ici.
-Très bien, je m’y rends.
-Attend Ryu, je t’accompagne.
-Tu ferais mieux de rester avec Glaedr, il aura besoin de toi à son réveil. »
Ryu parti, il savait que si il voulait la mort d’Ogrest, il fallait que Glaedr survive. Il parti donc à la recherche de cet homme. A l’entrer de la grotte, il cria :
« Viens sorcier démoniaque, arrive si tu es un homme !!!
-HI HI HI, fait attention à ce que tu dis, tu pourrais bien le regretter, entendis-t-il au fond de la grotte.
-Et pourquoi donc, tu as trop peur de venir m’affronter ! »
Soudain, une Eniripsa sortie da la grotte. Ryu, étonné, lui dit de se mettre à l’abri. Mais n’en fit rien.
« Et alors petite, fuit vite, un sorcier se cache au fond de cette grotte, à moins que… »
Mais il n’eu pas le temps de répliquer qu’elle fondit déjà sur lui armée d’une baguette de flamme. Ryu en ressortie vivant, mais pas indemne : il avait été brûler au niveau du ventre.
« Bien jouer, comment se douter que le sorcier n’étais d’autres qu’un disciple d’Eniripsa, et sorcière en plus.
-Je préfère le titre de déesse de la magie. »
Et Ryu profita de son inattention pour lui planter son épée dans le ventre. Son hurlement déchira ses tympans, mais enfonça son épée un peu plus profondément et la ressortie vivement. Elle disparut sous ses yeux mais entendit dans un fracassement de rire et d’éclat :
« Je reviendrais, AH AH, je reviendrais, et ce jour là, vous mourrez, tous, oui, vous mourrez, AH AH.
-C’est ce que nous verrons. »
Le combat terminé, il accourut au chevet de Glaedr où il vit Liilalia le serrer très fort dans ses bras et lui qui faisait des signes à quiconque le regardait qu’elle commençait à l’étouffer. Mélagius s’approcha de Ryu et lui donnant une claque dans le dos.
« Et bien, à ce que je vois, vous vous en êtes plutôt bien sorti.
-En effet, par contre, j’ai une question à poser aux médecins.
-Oui ?
-Connaissez-vous une certaine Fraise ? »
Tous parurent effrayés. Ils débattaient ensuite de qui saurait le mieux me répondre.
« Le même moyen que la dernière fois, dit l’un d’eux.
-Oui. »
Et ils se mirent à jouer à « pierre feuille ciseau »
« Tous les regardèrent, consterné.
-C’est notre méthode scientifique pour prendre des décisions.
-Heu, d’accord, bon, alors, ma réponse.
Le perdant se leva et me dit que Fraise était une Eniripsa travaillant pour le compte d’Ogrest. Tous ceux qui ont essayé de la vaincre sont mort ou l’on juste affaibli.
« Un peu comme moi tout à l’heure quoi, mais pourquoi c’est elle mis du côté d’Ogrest.
-Au départ, elle voulait faire partie des autres factions, n’importe laquelle sauf celle d’Ogrest, mais toutes la refusèrent, on la trouvait, heu, comment dire, trop folle. Enfin bref, finalement, elle quitta la province. Mais un jour, Ogrest vint lui parler en rêve et lui affirma qu’elle aurait de grand pouvoir si elle se rangeait de son côté.
-Mouais, que d’alléchantes promesses.
-Oui, donc bon.
-Très bien, je l’affronterais, mais en attendant, il faut se reposer, pas vrai Glaedr.
J’acquiesçais d’un mouvement de tête, essayant de reprendre mon souffle après l’étreinte de Liilalia. Je me dis qu’il faudrait peut-être que je lui dise la prochaine fois de me serrer moins fort.