Glaedr-Kaosu

Souvenir, souvenir, ...

Mardi 3 août 2010 à 1:00

Plusieurs heures s'étaient écoulées dans le sombre marais où nos aventuriers transportaient chacun leur tour la blessée. Il fallut plus de trois heures pour convaincre Glaedr de se faire relayer par James qui venait de rependre de l'aplomb et décida que les relèves auraient lieu toutes les heures ou jusqu'à ce que le porteur soit trop fatigué. Tout se déroula sans incident jusqu'à ce qu'ils pénètrent dans un lieu magique. Le climat oppressant s'était petit à petit éclaircit, laissant apparaître des arbres gigantesques et sains. Les plantes carnivores avaient fait place à de magnifiques boutons d'or. La lumière transperçait ce lieu. Glaedr n'en revenait pas, pourtant, ce lieu lui était familier. Il se rappela qu'il était déjà venu ici. Il demanda à James si la reine des elfes ne portaient pas un collier avec une perle mauve autour de son cou. Le dresseur fronça des sourcils et lui répondit affirmativement de la tête.

 

« On dirait bien qu'on a bien fait de t'emmener par ici, tu retrouves des souvenirs. La prêtresse avait raison.

-On dirait, effectivement ... »

 

L'elfe regarda attentivement le corps inerte de son amie. Sa respiration était lente et douloureuse. Elle n'avait pas encore réussi à reprendre connaissance depuis l'accident. James indiqua à son ami qu'ils ne devraient pas tarder à rencontrer des gardes : la forêt est extrêmement surveillée et protégée. En effet, à une centaine de mètre de là, quatre gardes, trois elfes et une fée, leur barrèrent la route et se prépara au combat. Même la petite fée se prépara à leur lancer un sort, elles qui étaient pourtant réputer pour leur passivité et leur extrême douceur.

 

« Qui va là ?! » Demanda l'un des gardes près à attaquer à l'aide de son hallebarde.

« Je suis un mercenaire de la reine des elfes, et je suis ici pour la rencontrer et ...

-Vos papiers !

-Ah ! En effet, ça ira plus vite si je vous montre cela, je dois les avoir mis quelques parts ... »

 

James fouilla dans ses affaires sous l'oeil perçant des gardes.

 

« Fait vite ! On va la perdre sinon !

-Je fais ce que je peux !! Mais ... Je crois les avoir oublié ...

-QUOI ?! Je vais t'étriper !

-Hey ho ! Du calme ! Vous allez tout de suite nous suivre pour vérifier cela.

-Hey merde ... » Lâcha James déçut.

« S'il vous-plaît, écoutez nous par pitié.

-Je ne veux pas de votre pitié, même pour un autre elfe.

-C'est une question de vie ou de mort, mon amie va mourir si on ne la soigne pas rapidement, je vous en supplie, guérissez la, et je m'engage à faire ce que vous voulez. »

 

James comprit le manège de Glaedr. Les elfes détestaient la souffrance, les fées encore moins, même si celle-ci avait un sacré caractère. Ils prononcèrent quelques mots dans leur langue et conclurent :

 

« Bien, on va soigner votre amie, mais vous irez quand même en prison le temps que l'on vérifie qui vous êtes. Le village le plus proche est à dix minutes d'ici, suivez-nous, et vous n'aurez aucun problème. »

 

Les deux héros étaient soulagés. Tous suivirent le chef des troupes jusqu'au village. Il n'était pas formé de façon ordinaire, la plupart des maisons se trouvaient dans les arbres. Il n'était peuplé que d'elfes et de fée. Un vrai petit paradis. Les trois gardes elfiques conduisirent les prisonniers dans leur cellule tandis que la fée dirigea vers le cabinet médical avec le corps inerte de l'humaine. James demanda à ce que l'on prévienne Ter'ko, son ami elfe. Il viendrait ainsi vérifier leur identité, ce qui serait bien plus rapide que si ils avaient lancé leur appel. Le chef de la brigade se méfia puis se rendit vers le quartier des appels pour prévenir par télépathie Ter'ko et lui demander de venir.

 

Glaedr n'avait qu'une inquiétude cependant, c'était l'état de santé de Claire. Il refusa toutes nourriture tant qu'il n'avait pas de nouvelles. Pour se consoler, il câlina les deux loups qui l'avait prit en affection. Espérons que tout se passe bien ...

Mardi 3 août 2010 à 0:59

Après une nuit éprouvante, pleine de bruit d'animaux nocturnes rodant dans les parages, les trois amis se levèrent et rassemblèrent les affaires. Il ne fallait pas traîner si ils voulaient rester en vie et quitter au plus vite ce marécage nauséabonde. Glaedr était affamé, mais James l'empêcha de manger.

 

« Mais je crève de faim moi !

-Chut ! Il ne faut pas se faire repérer. Si tu manges, les plus affamés viendront sur nous.

-Tu ne vas quand même pas m'empêcher de manger !

-Rah ... Bon d'accord, mais fait vite, et fait le en marchant, il ne faut pas perdre de temps, c'est déjà superbe qu'on n'ai rencontré que des cadavres dans le coin ...

-D'ailleurs, je trouve qu'il y en a de plus en plus » Fit remarquer Claire.

« Raison de plus pour se dépêcher. »

 

James n'était pas rassuré. Bien qu'on l'avait retrouvé dormant à poings fermés, ce qui avait par ailleurs, mit une nouvelle fois Claire en colère, il était épuisé. Tous ses sens était en alerte. Glaedr tendit l'oreille et entendit un bruit sourd se diriger vers eux. Il prévenu ses compagnons et tous sortir leurs armes : son épée pour James et les deux arcs pour Claire et Glaedr. L'aîné conseilla d'aller se cacher dans un buisson pour éviter de se faire attaquer : Si ils pouvaient éviter le conflit, ça ne serait pas plus mal se disait-il. Les loups se préparèrent à bondir pour protéger son maître et les deux archers s'étaient agenouillés pour obtenir un bon angle de tir. Une créature ressemblant à un ver géant sorti de terre et s'attaqua à un arbre qu'il traversa sans grande peine. De la bave coulait de sa bouche béante aux multiples dents, ce qui rongea entièrement tous ce qui était organique. Il était luisant et visqueux, et était recouvert d'une sorte de carapace, sans doute formée par les nombreuses couches de terre qu'il avait réussi à creuser dans le sol. Apparemment, quelque chose dans cet arbre l'intéressait, car il s'y acharnait. Quelques secondes plus tard, les trois aventuriers purent voir un serpent géant sortir du tronc de ce dernier. Il entoura sa proie, puis lui planta ses crochets. Le ver géant s'essoufflait de plus en plus. Les spectateurs, à la fois tétanisés et impressionnés par un combat entre ces deux titans, n'osaient plus faire le moindre geste : ils savaient que s'ils bougeaient, ils courraient à leur perte. L'abominable créature à écaille venait de lui introduire son venin dans le corps du ver qui se tortillait de douleur. Les aventuriers retenaient leurs souffles, car ce ne fut qu'au bout de quelques longues minutes qu'il cessa de frétiller. Le vainqueur de ce combat poussa un long soupire, et plusieurs centaines de jeunes serpents de taille raisonnable sortirent du tronc d'où était sorti le géant. Ils se mirent à percer la carapace de terre du ver et de le dévorer de l'intérieur. La chaire n'étant pas tendre, ils préféraient se rabattre sur les organes plus juteux. Le sang coulait par tous les orifices, y compris par les pores de la peau que les petits trous que les serpentins avaient creusés. L'odeur de putréfaction et la brume envahissaient l'endroit, laissant nos héros dans un silence de mort que seuls les petits claquements de dents perturbaient.

 

Une dizaine de minutes plus tard, la plupart des serpents, ainsi que le colosse, s'en était aller. Ils se levèrent et poursuivirent leur chemin en évitant soigneusement le cadavre du ver. Soudain, Claire dut s'écarter du groupe pour aller vomir dans un coin, près d'un arbre centenaire. Elle était robuste, mais ce qu'elle avait vu l'avait dégoutter. Les deux guerriers remarquèrent qu'ils restaient encore quelques serpentins. Ils voulurent prévenir leur amie, mais elle poussa un hurlement qui leur glacèrent le sang. Ils la retrouvèrent, évanouie, à quelques pas de leur position. Glaedr repéra immédiatement un serpent longé le long de la cuisse de l'archère puis s'en aller par un trou dans le sol. Les deux loups tentèrent à coup de léchouilles de réveiller Claire, sans succès. James repéra la morsure, lui entailla la cuisse, et commença à sucer le sang. Il conseilla à l'elfe la plus grande des prudences : en effet, avec cette odeur de sang, toutes les créatures aux environs pourraient les attaquer.

 

« J'ai aspirer une partie du poison, mais là, je ne peux pas faire mieux ... Ce genre de venin est rapide à la pénétration et mortel ...

-Pourtant, c'était un petit qui l'avait mordu ... »Dit l'elfe en balbutiant. « Il doit bien avoir un moyen de la sauver ! »

-Seuls le peuple des fées le peut, ils sont très doués concernant la médecine. Heureusement, là où nous allons, elfes et fées vivent ensemble en parfaite harmonie.

-Alors, dépêchons-nous !

-Il y a encore plusieurs heures de voyages, penses-tu réellement qu'elle tiendra le choc ...

-Je l'ignore, mais ce n'est pas en nous lamentant qu'on le saura !! »

 

Glaedr prit son amie dans les bras et commença à courir en hurlant à James que si il ne venait pas, il n'avait qu'à rester dans son village. James regarda ses deux loups qui décidèrent de suivre sa soeur dans les bras de cet elfe méconnu. Il releva la tête et les suivit.

 

« Il faudra faire très vite, j'ignore combien de temps elle pourra tenir. Les créatures de ce marécage sont réputés pour leurs morts.

-En courant, on prendra moins de temps. On aura qu'à se relayer pour la transporter.

-Pas de problème. »

 

James n'était pas sûr de lui cette fois-ci. Il détestait avoir la vie des autres en main. Cela lui rappelait trop de mauvais souvenir ...

 

« D'ailleurs, tu m'as dit qu'il fallait plusieurs heures pour rencontrer les elfes, mais on est à un jour et demi de notre destination.

-Pas tout à fait. A la lisière de ce marécage se trouve la forêt elfique, occupée dans son intégralité par les elfes et les fées. On croisera des habitants, ils me connaissent bien, il suffira de leur expliquer, et ils nous aideront.

-Comment cela se fait-il qu'ils te connaissent si bien ?

-Nous sommes tout deux des mercenaires, et la reine des elfes nous envoie souvent sur le terrain. » Répondit James, un filet de bave coulant de sa bouche.

 

Glaedr en avait conclu qu'elle devait être plutôt belle pour qu'il en oublie sa soeur ... L'elfe était terrifié : il avait perdu récemment son passé, il ne voulait pas revivre cette tragédie avec l'un de ses proches ... Il regarda Claire, une larme coula et s'écrasa sur la joue de la douce femme. Le guerrier se ressaisit et couru davantage plus vite en espérant qu'il ne soit pas trop tard ...

Mercredi 30 juin 2010 à 23:20

Le lendemain matin, seul James se leva aux aurores, où il vit sa sœur et son nouvel ami couché l’un à côté de l’autre, tourné l’un vers l’autre. Il se doutait bien de ce qu’il se passait, et les laissa faire : cela l’amusait beaucoup. Il se retourna et vit ses deux loups qui l’observaient du coin de l’œil, à moitié endormi. James alla les caresser et se coucha près d’eux, là où il se sentait le mieux.

Une heure plus tard, lorsque tous furent réveillés, en partie dût au faite que Claire remuait dans le lit en voulant se retourner lorsqu’elle vit qu’elle faisait face à l’elfe, l’aubergiste leur apporta un petit déjeuné composé de pain, de confiture, de lait, de céréale et de viande pour les loups affamés. James expliqua à Glaedr qu’à partir de ce moment, le chemin va se complexifier davantage, car ils entreront très bientôt dans un marécage où de nombreux dangers les guettes.

« Entre les créatures maléfiques qui surgissent de nul part, les sables mouvants dans les eaux du marécage, qui, soit dit en passant, on la fâcheuse tendance à sentir très mauvais, et j’en passe et des meilleurs, … Heureusement, nous sommes tout à fait capable de le traverser, on l’a déjà fait après tout.
-Mais … N’y aurait-il aucune créature magique qui pourrait nous aider ?
-M’étonnerais fort, si les elfes ont la forêt la plus précieuse, c’est parce qu’elle bien défendu. Dans tout les cas, nous sommes obligés de le traverser. »

James n’était pas très rassurant, mais bon, s’il fallait passer ce marécage, alors, il le ferait. Après avoir terminé le repas, les deux hommes furent bannis de la chambre pour un temps indéterminé, ou plutôt le temps que Claire remit sa tenue d’archère composée essentiellement d’un gilet en peau de gobelin pour une bonne défense et un pantalon accordé aux chaussures qui lui permettait de se déplacer plus rapidement qu’avec ses robes elfiques qu’elle préférait porter. Elle mit juste en dessous de la peau de gobelin un pull bien chaud, car elle savait que c’était dans ce lieu maudit qu’il faisait le plus froid. Après avoir terminée, elle ouvrit la porte, mais ne vit personne à l’extérieur. Elle descendit et vit Glaedr en train de discuter avec le tavernier. Mais étrangement, elle ne retrouvait pas James. Où avait bien pu passer son frère ? L’air irritée, elle avait déjà deviné où il se cachait. Elle se dirigea vers les douches des femmes où elle le trouva caché sous plusieurs serviettes en train d’épier les filles.

« Ca va ? Tu prends ton pied ?
-Hum … Oui plutôt ! »

Il ne s’était même pas rendu compte qu’il parlait à sa sœur tant il était concentré, mais lorsque ce fut le cas, elle le prit par une oreille et l’emmena loin des douches, dans leur chambre où elle lui ordonna de se préparer et d’arrêter de se comporter comme un gamin immature. Elle savait bien que c’était inutile, qu’il recommencerait bientôt, comme elle disait souvent : « Rien n’arrête un pervers. » Les deux loups les regardaient se chamailler, mais aucun n’osa faire de geste : ils savaient très bien que dans cet état de colère, mieux valait ne pas s’en prendre à la sœur de leur maître.

Au bout de deux heures, les trois héros partir de la taverne, se dirigeant vers le marécage maléfique qu’ils atteignirent en moins d’une heure de marche. Claire annonça qu’il leur faudrait bien une journée entière pour le traverser. C’est à ce moment qu’ils entamèrent leur périple dans un des lieux les plus maléfiques qu’ils connaissaient. L’endroit était sombre et humide, et comme si cela ne suffisait pas, il y faisait très froid. Les eaux du marécage étaient gelées, mais il valait mieux ne pas s’aventurer dessus non pas à cause des monstres aquatiques qui avait gelé avec, mais à cause surtout de sa non-stabilité. La couche de glace était mince malgré la température hivernale. L’odeur y était putride, et il n’était pas rare de rencontrer un ou deux cadavres sur le chemin de terre. Jusqu’à la nuit tombée, les trois amis préféraient être silencieux pour éviter de se faire attaquer par une créature affamée. Il faisait bien plus sombre que le jour, cette fois-ci, on ne pouvait à peine distinguer les arbres tortueux qui auraient pu se dresser devant eux. C’est ainsi qu’ils marchèrent jusqu’à une petite clairière où le brouillard dominaient et occupaient tout l’espace. Ils dévorèrent quelques provisions et James proposa de monter lui-même la garde toute la nuit.

« Ne fait pas l’idiot, nous sommes trois, on peut très bien te relayer.
-Vous êtes épuisés, nous avons marché toute la journée, je pense que vous méritez un peu de vous reposer tout les deux côtes à côte » Dit-il en leur faisant un clin d’œil.

Claire détourna le regard et s’enveloppa dans des couvertures bien chaudes. L’elfe fit de même et s’installa près de son amie qui avait senti sa présence. Se sentant mutuellement rassurés, ils s’endormirent tout deux assez rapidement malgré la sinistre lune qui les observaient. James sorti son fouet et se prépara à dégainer son épée, au cas où un monstre s’approcherait trop près du camp. Espérons que tout se passe bien.

Mercredi 30 juin 2010 à 23:19

Après avoir prit un bon petit déjeuné, chacun s’occupa de ce qu’il avait à faire : Claire prit son arc et resserra les cordes puis se mit à tailler quelques flèches, James nourrissait ses deux loups et aiguisait son épée, et Glaedr prit exemple sur Claire qui lui expliqua les rudiments de la fabrication et de l’amélioration de l’équipement. Tout ceci leur prirent la matinée, et, alors que l’heure du déjeuné approchait, James était en train de prévenir les deux serviteurs de leur voyage qui décidèrent de s’occuper des provisions. Ce périple durerait environ trois jours, dont l’un d’eux se passerait dans un marécage plutôt effrayant où de nombreuses créatures y rodait. Glaedr n’était pas très rassuré, mais Claire lui chuchota qu’il n’avait rien à craindre et qu’ils avaient déjà passé ces étapes plusieurs fois.

Les préparatifs terminés, ils se rendirent tous dans la salle à mangé où un petit banquet de départ avait été préparé. Au menu : du sanglier farcit et des légumes à volonté avec en dessert un délicieux flan au chocolat. Les jeunes aventuriers en avait l’eau à la bouche, et se fut dans les plaisanteries douteuses de James et la bonne humeur de Claire que le repas se passa sans incident notable sauf peut-être une nouvelle gifle de Claire envers James. Décidément, deux dans une même journée, ça en devient une habitude se disait l’elfe qui ne savait jamais trop où se mettre à ses moments là.

C’est après ce merveilleux repas que les trois héros partirent de chez eux, le cœur toujours un peu gros comme cela leur arrivait à chaque début de mission. Mais au bout d’une heure, rien n’y paraissait, et c’est en marchant joyeusement qu’ils quittèrent la région dans laquelle ils ne se sentaient qu’à moitié à l’aise. Les kilomètres passèrent rapidement, et James s’arrangeait toujours pour détendre l’atmosphère, et Claire s’arrangeait elle pour le redescendre sur terre. La nuit approchait à grands pas, et la neige commença à tomber. Claire, qui préférait les longues robes légères elfiques, dut se rabattre sur un gros pull et une veste bien chaude. James repéra une taverne où ils avaient l’habitude d’y séjourner pour le voyage. L’aubergiste, qui fumait dehors au calme, les reconnu de suite et les invita à entrer. Il les invita à une table et leur servit quelques mets qu’il avait en réserve. Malheureusement, l’auberge était complète, et ce n’est qu’après avoir payé que le tavernier leur annonça qu’il ne restait plus qu’une chambre. Claire n’aimait vraiment pas dormir avec son frère, surtout à cause de ses ronflements incessants et de ses loups qui avaient apparemment réussi à l’imiter. Elle se leva et leur annonça qu’elle allait se changer pour la nuit donc, il était hors de question qu’ils montent la rejoindre tant que la porte était fermée. Elle monta les escaliers de bois et se rendit jusque dans sa chambre. De là, elle commença à enlever sa veste et son pull, puis sa robe qu’elle remplaça par un habit léger quand soudain …

Les deux garçons restés en bas s’étaient commandés une choppe en attendant lorsqu’ils finirent par entendre un hurlement strident. Les oreilles des loups se redressèrent puis ils coururent, le maître et l’elfe juste après eux, jusqu’à la chambre. Glaedr ouvrit la porte violemment et découvrit la jeune femme à moitié nue. James se demandait ce qu’il se passait puisqu’il était resté en arrière. Claire poussa un nouveau cri encore plus violent que le premier et fit sortir Glaedr en lui infligeant une gifle magistrale qui l’envoya dans le mur d’en face.

« Décidément mon pauvre vieux, tu fais tout pour la voir. » Dit-il en ricanant.
« Oh toi, je t’ai déjà vu observer les filles quand elles se baignaient dans la source chaude près de …
-DEGAGEZ MAINTENANT !!!! »

Ils n’avaient pas d’autres choix que de s’exécuter aussi rapidement que possible. Seuls les loups regardaient avec amusement la scène. Le doux visage de Claire était devenu difforme tellement elle était enragée, ce qui effraya énormément Glaedr. Au bout de dix minutes, Claire les invita avec un sourire. Elle s’était dit que si elle n’avait pas hurlé, peut-être ne serait-il pas monter. Elle s’en voulait un peu, mais détestait ce genre de situation.

« Bon alors, pourquoi as-tu gueulé comme ça ? Qu’y a-t-il de si grave ?
-Regarde ! »

Elle pointa du doigt un lit à deux places.

« Et ben quoi … C’est un lit … Qu’es-ce qu’il t’a fait ? Il t’a fait peur. » Ricana James.
« Réfléchi un peu, je croyais qu’il y aurait deux lits au moins et que tu dormirais sur le sol, mais là !
-Et pourquoi je dormirais sur le sol ?!
-Parce que quand tu dors bien, tu ronfles !
-Et bah … Tu n’as pas le choix, tu vas devoir dormir aux côtés de Glaedr, hey hey ! »

Glaedr rougit en même temps que Claire qui évitait chacun le regard de l’autre.

« A moins que tu ne préfères dormir avec moi ? » Dit-il avec amusement.
« Non … Ca ira … » Dit-elle un peu embarrassée de ce choix quelques peu forcé.

Claire s’installa du gauche du lit, tournée vers le côté extérieur et Glaedr fit de même après s’être changé dans une pièce voisine. James prit donc le canapé où ses loups avaient déjà élu domicile à leurs pieds. Claire avait du mal à trouver le sommeil près d’un être qui semblait l’attirer. Elle n’avait jamais ressenti une telle sensation, mais n’était sûre de rien. Glaedr quant à lui avait également du mal à s’endormir. Il la trouvait si belle, si intelligente : il se remémora ses leçons qu’elle lui avait offert ce matin même. Ce n’est qu’au bout d’une demi-heure qu’ils finirent par fermer les yeux, le sourire aux lèvres, sur une journée bien remplie.

Mercredi 30 juin 2010 à 23:17

De l’autre côté de la salle se trouvait une jeune femme au milieu de prêtresses qui ne cessaient de lui parler de sa splendide représentation avec Glaedr. Claire avait déjà exécuté cette danse un certain nombre de fois, mais apparemment, quelques unes d’entre elles préféraient parler de ce qui s’est passé juste après la danse …

« Et alors, c’était bien ?
-Tu as vraiment de la chance Claire !
-C’est vrai, il est plutôt mignon en plus !
-Comment il s’appelle ?
-D’où le connais-tu ?
-Vous êtes vraiment ensemble ? »

La pseudo fille de la Déesse Lilly était quelques peu dans l’embarra et se mit à rougir sous le flux de certaines questions douteuses. Mais malgré cette gène, Claire n’en avait pas moins perdu son esprit de guerrière et préféra les repousser en leur annonçant qu’il n’y avait jamais rien eu, même si, au fond d’elle-même, elle avait eu l’air de bien apprécier ... Elle commença à défaire la robe qu’elle portait avec l’aide de ses amies les commères et la remplaça par un habit plus chaud qui correspondait mieux à l’hiver.

Pendant ce temps, James et Glaedr s’entretenaient avec la prêtresse capable d’entendre les dires de la Déesse. D’après elle, le contact se serait rétabli, mais elle n’est pas en mesure d’aider Glaedr à retrouver son passé. Apparemment, James aurait déjà trouvé une solution qui pourrait l’aider.

« Une solution vous dites ? Quelle solution ?
-Je l’ignore, mais apparemment, vous seriez au courant, et Claire aussi. Peut-être que si vous allez la voir, vous retrouverez sans doute la mémoire.
-Allons-y, ça ne coûte rien d’essayer. »

Les deux hommes se dirigèrent donc vers les chambres qui avaient été aménagé pour Claire. James frappa à l’une des portes, mais n’entendit rien. Glaedr tenta la porte d’en face. Il avait entendu un léger bruit sourd. Il ouvrit donc la porte et vit son amie à la poitrine dénudée se rhabiller. C’est au milieu des cris et des insultes qu’il referma très rapidement la porte et s’enfuie en annonçant à James qu’il l’avait trouvé.

Ce n’est que dès lors qu’ils furent rentré chez eux que James avait cessé d’être plié en deux après ce que Glaedr lui avait raconté. Claire ne les avait rejoins que plus tard, puisqu’elle devait aider les prêtresses à disposer toutes les offrandes devant la statue dans le Temple. A peine eut elle posé un pied chez elle que James se mit à la taquiner :

« Alors ? On me fait des cachoteries maintenant ? » Dit-il en s’esclaffant.

La réponse à sa question était immédiate mais pas sans douleur puisqu’il venait de se prendre une grande baffe dans la figure qui le fit tomber de sa chaise. Elle était encore bien énervée … Il était presque vingt-deux heures, elle alla immédiatement se coucher sans même adresser un regard à l’elfe qui n’osait pas plus la regarder. James et lui firent de même. Ce n’est qu’à peine entré dans les couvertures qu’ils s’endormirent comme des bûches sauf Glaedr qui avait du mal à s’endormir.

Le lendemain matin, lorsque tous furent levés, les deux hommes virent Claire encore irritée. Glaedr se leva de sa chaise où il grelottait et alla dans sa chambre. Tout ceci étonna quelques peu ses deux compagnons. Il réapparu une minute plus tard où portait une couverture sur ses épaules et tendit un bouquet de fleur blanche à Claire :

« Je m’excuse pour hier, pardon … » Dit-il comme un enfant lorsqu’il avait une bêtise, évitant le regard de Claire, stupéfaite.
« Je … Heeu … Merci beaucoup, elles sont très jolies. C’est toi qui les as achetées ?
-Je … Hum … Les ai cueilli … Hier soir, je n’arrivais pas à trouver le sommeil. C’est un variété qui ne pousse qu’en hiver. »

Claire serra l’elfe dans ses bras et lui fit un grand sourire. Elle prit un vase puis alla le déposé près de la fenêtre.

« Tu vois James, il y en a qui me font des cadeaux pour se faire pardonner, eux ! »

James se mit à sourire et Glaedr rougissait un peu. Il n’aurait peut-être pas dut l’offrir lorsqu’il était là …

« J’y pense Claire, il paraitrait que j’ai eu une idée pour que Glaedr retrouve ses souvenirs et que tu serais au courant, tu ne te souviendrais plus ?
-Depuis quand tu as des idées ?
-Aha, très drôle …
-Mais tu n’avais pas parlé d’un ami elfe, c’est peut-être de cela dont il s’agit.
-Mais c’est vrai ! Je suis génial !
-Bah voyons … »

James leur proposa donc de faire un tour dans l’après-midi dans la forêt elfique. Le voyage risque d’être dangereux, mais maintenant, tout allait bien, puisque Claire avait retrouver sa bonne humeur et que tous étaient prêt à vaincre tous les dangers depuis hier !

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